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Vainqueur du 800 m nage libre des championnats de France de Limoges le jeudi 7 avril, Damien Joly a également répondu aux critères de sélection pour les championnats du monde de Budapest et les championnats d’Europe de Rome. Après sa non-qualification pour les JO de Tokyo l’été dernier, le nageur tricolore était soulagé.

Quel sentiment domine à l’issue de ce 800 m nage libre ?

Je suis soulagé ! Je savais que le chrono était accessible mais je suis vraiment heureux d’avoir franchi le cap et d’être qualifié. Ça m’enlève une pression pour le reste de la compétition. Je vais me reposer un peu et dimanche je prendrai le départ de ma course favorite, le 1 500 m nage libre. Je me sens bien physiquement et je suis certain que je peux réaliser une belle course dimanche.

Tu es parti vite, en étant même en avance sur ton meilleur temps une bonne partie de la course. Comment as-tu géré ce 800 m ?

J’ai fait deux 400 m ici en début de semaine, je savais que j’avais la caisse parce qu’ils ne m’ont pas du tout entamé. Je sentais que ça allait passer. J’étais à l’extérieur (ligne d’eau n°2) et je suis parti sans me poser de questions.

Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire

Comment as-tu rebondi après ta non-qualification olympique l’année dernière ?

L’année dernière j’ai manqué ma qualification olympique pour pas grand chose. C’est une remise en question permanente. Il y a toujours de la pression en abordant ces échéances qualificatives. Cette fois, je valide ma place et c’est un réel soulagement. J’ai fait le point sur ce que je faisais. Je suis un bosseur. Je travaille dur au quotidien. Je me suis demandé ce que j’avais envie de faire et mon moteur, c’est la passion. J’adore ce que je fais, j’aime nager. C’est un plaisir de venir à l’entraînement au quotidien en essayant d’être le plus performant possible.

T’imposer face à cette concurrence et cette jeunesse, c’est encourageant.

Il y a beaucoup de jeunes qui arrivent et qui nous poussent dans nos retranchements. Je partage les lignes d’entraînement avec Sacha Velly, qui a 13 ans de moins que moi et qui fait mal parce qu’il envoie fort tous les jours. Le demi-fond français a un très bon niveau désormais avec également les nageurs d’eau libre. C’est motivant, ça crée de l’émulation et ça fait plaisir de gagner devant eux. Avec l’âge, je mets un peu plus de temps à récupérer. Je me focalise donc uniquement sur moi. Ce n’est pas toujours facile aux entraînements, j’essaie de m’accrocher. Je connais mon corps et mes sensations.

Recueilli à Limoges par J. C.

 

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