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Champion de France du 100 m brasse en 1’00’62, son record personnel, Théo Bussière a confirmé à Strasbourg qu’il était bien au sommet de la hiérarchie nationale. Reste que le Marseillais de 22 ans a raté de 36 centièmes le temps de qualification pour les championnats du monde de Budapest (14-30 juillet). Pas de quoi cependant miner le moral de celui qui, il y a quatre ans encore, ne connaissait rien des Jeux Olympiques.

On imagine que tu dois être satisfait de ta performance, même s’il te manque 36 centièmes pour réaliser le temps de qualification pour les Mondiaux.

Oui, mais ces championnats de France ne sont qu’une étape ! Je me découvre des ambitions et je sens que je peux encore progresser. En venant à Strasbourg, j’avais surtout à cœur de valider le travail réalisé depuis le mois de septembre, particulièrement depuis janvier, où après une étape niçoise du Golden Tour-Camille Muffat assez compliquée, j’ai senti que j’étais en train de franchir un cap.

La barrière de la minute n’est désormais plus très loin.

J’y pense et pourquoi ne pas la casser l’année prochaine ou bientôt (sourire)… Certes, je suis assez loin des minimas pour Budapest, mais ils sont compliqués. Giacomo (Perez Dortona), qui était un très bon nageur, ne les a jamais réalisés, c’est quand même bien le signe que c’est une vraie performance.

Cette saison tu as changé d’entraîneur (il travaille sous la houlette de Romain Barnier au CN Marseille après avoir collaboré avec Mathieu Burban, ndlr). Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

Je pensais qu’en ayant débuté la natation très tard, à 18 ans, ma progression passait par beaucoup de bornes, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’étais avec Mathieu, mais nous sommes arrivés au bout d’un cycle. Cette année, je me suis entraîné avec Romain et j’ai repris des études. C’est un double projet qui m’a redonné des ambitions et des perspectives d’avenir.

Quel cursus as-tu repris ?

Une licence de biologie. Ça me permet de sortir la tête de l’eau, de découvrir la vie en dehors de la natation. Ça me permet aussi de rencontrer de nouvelles personnes, d’élargir mon horizon et cela contribue grandement à mon équilibre.

Il était donc nécessaire d’opérer quelques changements.

Vous savez, jusqu’en 2012, je ne savais rien des Jeux Olympiques alors que j’avais quand même 17 ans… En quatre ans, je suis passé de 150e de ma catégorie à champion de France, puis aux Jeux Olympiques de Rio. A partir de là, je me suis dit que la natation, c’était du bonus. Au moins, j’aurais fait les Jeux Olympiques. Ça m’apporte beaucoup de sérénité. Personne n’aurait mis une pièce sur moi en 2012, mais j’ai réalisé quelque chose de grand.

Recueilli par A. C.

 

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