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Bruno Verweirde, l’entraîneur de Geoffroy Mathieu s’est présenté devant la presse les yeux presque aussi rouges que son t-shirt. Ému par la performance de son nageur, il était pourtant certain qu’il était capable de s’adjuger le titre de champion de France.

Bruno, êtes-vous surpris par la performance de Geoffroy sur le 200 m dos ?

Je ne suis pas surpris parce que le travail avait bien fait les choses et ensuite il fallait tenir la propulsion. On avait travaillé là-dessus. A partir du moment où on tient les thèmes de travail et que Geoffroy reste discipliné, ça ne peut que marcher. J’étais persuadé qu’on était à Strasbourg pour décrocher le titre. Il n’y a pas eu de couacs dans la préparation, ce qui nous a permis de travailler dans de bonnes conditions. Tout le mérite lui en revient.

Les minimas étaient tout de même à deux secondes de son meilleur chrono. 

On s’en moque un peu des grilles de temps. Elles évoluent en fonction des hommes. Ce qu’on voulait c’était gagner. Tant qu’on n’apprend pas à gagner, on ne sait rien faire. Imaginez qu’il nage 1’57 et qu’il fasse sixième, ça n’intéresse personne. Popov disait : « les titres sont fait pour être remportés, les records pour être battus en meeting. »

L’objectif était tout de même que Geoffroy soit champion de France ?

On venait à Strasbourg pour remporter le titre. Il y a deux ans, il remportait le bronze, l’année dernière l’argent mais personne n’en a parlé. On travaillait dans notre coin tranquillement. Je n’ai même pas pensé une fraction de seconde aux championnats du monde. On voulait travailler pour faire 1’58’’5. Je ne pensais pas qu’à ce niveau-là il pouvait gagner trois secondes en si peu de temps mais je sais qu’il a des qualités.

Recueilli par J. C. 

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