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Jordan Pothain n’est pas homme à fuir ses responsabilités. Au lendemain de sa déception sur 400 m nage libre, le Grenoblois n’a pas réussi à effacer sa déconvenue sur 200 m nage libre. L’élève de Guy La Rocca s’est classé "seulement" deuxième en 1’48’’66, derrière le Toulousain Jonathan Atsu (1’48’’15), à plus d’une seconde des minimas requis pour se qualifier pour les championnats du monde de Budapest (1’47’’15).

Quel sentiment t’habite à l’issue de cette finale du 200 m nage libre ?

De la déception ! Clairement, je ne peux pas dire autre chose. C’est très loin de ce qu’on attendait de moi sur cette compétition. C’est une année qui est difficile. J’ai voulu tenter de nouvelles choses, mais c’était peut-être le prix à payer pour ces essais. J’ai subi un échec, mais je reste malgré tout confiant sur le pari sur l’avenir que j’ai pris avec Guy (La Rocca, son entraîneur à Grenoble, ndlr). Si ce n’est pas pour cette année, ça viendra plus tard. On bosse pour les Jeux de Tokyo et puis la semaine n’est pas finie. Je vais tenter de me joindre au relais 4x100 m nage libre.

Qu’est-ce qui t’a manqué ?

Comme hier (mardi 23 mai) sur 400 m nage libre, il m’a manqué du jus. 1’48’’66, c’est clairement loin de mon niveau. L’année dernière, aux championnats de France de Montpellier (qualificatifs pour les Jeux de Rio), j’avais nagé 1’47’’00 en déroulant. Cette année, les temps de qualifications de Strasbourg ne devaient être qu’une étape pour les Mondiaux et les Jeux de Tokyo. Bon, je n’en verrais peut-être pas un des deux, mais le plus important c’est d’être présent pour l’objectif final !

Tu sembles surtout déçu de ne pas avoir répondu aux attentes placées en toi.

Oui, j’étais attendu comme une tête d’affiche, comme le mec qui explose tout depuis deux ans, comme le nageur qui ne fait que monter. Donc, oui, ça peut étonner que je m’écroule, mais pour moi ce n’est pas un échec parce que je suis confiant sur ce que je réalise à l’entraînement. Je ne peux pas vous expliquer mon quotidien, mais je suis certain que tout ce que je mets en place va finir par payer. Peut-être pas maintenant, mais plus tard. Je serai là dans 4 ans.

Recueilli par A. C.

 

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