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La Direction générale de la Police nationale est à la recherche de ses futurs représentants nageurs, suite à la signature d’une nouvelle convention, plus accessible pour les sportifs de haut niveau.

 

Ils ont l’occasion de rejoindre Damien Joly et Cyrielle Duhamel dans les rangs de la Police nationale. Présente en bord de bassin à L’Odyssée, jeudi 3 novembre, à l’occasion du début des championnats de France petit bassin de Chartres, Rachel Costard, cheffe de projet de la « Mission sport » pour la police nationale, en a profité pour nous présenter les grandes nouveautés du projet. « Le constat a été fait que ce qui était en place n’était pas totalement satisfaisant, ni pour la police, ni pour les sportifs à haut potentiel », admet-elle directement. « Jusqu’alors, ils devaient effectuer une formation entre 8 et 12 mois pour devenir officier, chose qui est compliquée pour eux. La création de la mission sport doit faciliter le dispositif pour embaucher les sportifs, les mettre dans les meilleures conditions pour s’entraîner avec un meilleur retour sur investissement. »

Pour cela, plusieurs mesures ont été prises afin de faciliter l’accès à la police nationale pour les athlètes de haut niveau. « Il a été signé avec l’ANS (Agence Nationale du Sport, ndlr) une nouvelle convention avec la Direction générale de la Police nationale pour recruter les sportifs de haut-niveau avec un contrat de deux ans, renouvelable deux fois, qui va permettre d’embaucher également des sportifs handisports. Cela va aussi constituer quelque chose de plus attractif, car on leur demandera 25 jours par an au profit de l’institution pour mettre en avant le métier. » Pour accompagner les sportifs dans leur projet avec toujours cette idée de « perspectives », les athlètes prenant part à cette mission seront soutenus financièrement par la Police nationale. « C’est un contrat avec un revenu mensuel au SMIC, qui a la particularité, pour les sportifs valides, qu’ils fassent la réserve opérationnelle de la Police nationale. Il faut les acculturer aux modes de fonctionnements et aux valeurs. Cela signifie qu’ils doivent passer 4 semaines pour entrer dans le dispositif », précise Rachel Costard.

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En somme, il n’y a pas de quoi chambouler tout un emploi du temps. L’idée est plus de l’adapter, pour rendre service à cet employeur-soutien. La cheffe de projet explique que « les athlètes, nouveaux ou anciens, auront un planning trimestriel selon nos impératifs et ceux sportifs, pour faire de la communication institutionnelle et faire de la promotion des métiers, ou des compétitions internationales de police, par exemple. »

Assis avec une oreille attentive à côté de Rachel Costard, le Directeur Technique National, Julien Issoulié, évoque ce que représente, pour la Fédération Française de Natation, un tel projet. « On a plein d’athlètes qui sont accompagnés par des dispositifs mais certains, même parmi les meilleurs, ne le sont pas encore. On cherche donc quel partenariat on peut faire pour qu’ils soient protégés, qu’ils aient une couverture sociale, une perspective de se dire qu’ils ne sont pas uniquement sportifs de haut niveau. » Il poursuit quant aux critères de sélection, où son intervention pèsera dans la balance : « Nous on regarde les athlètes qui n’ont pas de partenaire, leur profil pour 2024 et 2028 et on les priorise sur les résultats immédiats ou potentiels à venir. On voit aussi si ça les intéresse de rentrer dans la police. » Parce qu’il y a aussi cette opportunité, pour ceux qui intègrent le projet, de poursuivre a posteriori d’une carrière sportive, dans les différents métiers de l’organisation. La cheffe de projet s’en fait la porte-parole : « Il y a énormément de perspectives de carrière. Il y a 1000 métiers dans la police nationale donc ce n’est pas inintéressant. L’idée avec cette nouvelle convention, c’est que quand la carrière s’arrête, s’ils souhaitent intégrer la police, on veut mettre en place quelque chose qui les prépare à passer les concours. »

Alors, pour terminer, une question qui peut paraître simplette mais qui a son importance : pourquoi la natation ? Rachel Costard répond du tac au tac : « Pourquoi pas la natation ? On a des valeurs communes avec la Police nationale : l’endurance, la solidarité, le courage, la discipline. On a vraiment beaucoup à apporter, nous, police nationale, au sport de haut niveau et inversement. » Et d’ajouter : « La natation fait partie de ces sports à la fois reconnus, médiatisés et, en plus, nous avons déjà deux nageurs au sein de notre institution (Damien Joly et Cyrielle Duhamel, ndlr). » Pour candidater, il ne va en revanche pas falloir traîner. Les athlètes et la Direction technique nationale ont jusqu’au 6 novembre – date de fin des championnats de France petit bassin – pour se faire connaître. A bons entendeurs.

 

A Chartres, Louis Delvinquière

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