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Quatrième du 5 km des championnats d’Europe de Budapest disputé dans les eaux froides du Lupa Lake, la Calédonienne Lara Grangeon, 29 ans, a renoué avec l’élite de la discipline après plusieurs mois d’instabilité. Déterminée et combattante, la nageuse de Philippe Lucas nagera demain (jeudi 13 mai) le 10 km sur lequel elle est qualifiée pour les Jeux olympiques de Tokyo depuis les Mondiaux de Yeosu en 2019.

Que t’inspires cette quatrième place continentale ?

Je suis satisfaite ! Pour moi, ces Euro ne sont qu’une étape sur la route des Jeux olympiques. Mon objectif, c’est le 10 km de Tokyo. Malgré tout, je suis contente de ma performance. Je me suis battue jusqu’au bout en pensant à l’équipe de France. C’est surtout ça que je veux retenir aujourd’hui (mercredi 12 mai).

D’autant qu’à l’arrivée, l’écart avec Sharon van Rouwendaal, l’Italienne Giulia Gabbrielleschi ou la Française Océane Cassignol, médaillée de bronze, est infime. N’est-ce pas la preuve que tu es de retour à ton meilleur niveau ?

C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’écart, mais encore une fois, moi, ce qui m’intéresse, c’est le 10 km de demain (jeudi 13 mai). C’est sur la distance olympique que j’ai vraiment à cœur de performer. Tout le travail que je réalise sur cette compétition doit me permettre de performer cet été au Japon.

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Cela doit tout de même être rassurant d’accrocher les meilleures nageuses continentales dans le contexte sanitaire actuel. N’est-il d'ailleurs pas trop compliqué d’aborder une préparation olympique dans ces conditions ?

L’important dans ce genre de situation, c’est l’adaptation ! D’ailleurs, c’est l’une des qualités que requiert l’eau libre. Un bon nageur longue distance doit savoir s’adapter à toutes les situations de course ou météorologique. Et puis, n’oublions pas que nous, les athlètes de haut niveau, nous avons pu nous entraîner normalement depuis l’automne dernier. Il y a eu quelques compétitions annulées, mais nous avons eu beaucoup de chance au final.

Ces dernières saisons, tu es passée par l’INSEP, puis Rouen avant un retour à Montpellier avec Philippe Lucas. As-tu aujourd’hui le sentiment d’avoir retrouvé un peu de la sérénité essaimée en chemin ?

C’est vrai que je me suis beaucoup cherchée. Il m’a fallu du temps pour trouver mon équilibre, mais désormais, j’ai le sentiment de me sentir bien. Depuis un mois, j’ai trouvé un véritable équilibre qui me convient. Ça a été l’objet de nombreuses conversations avec Philippe Lucas. Je nage différemment, je fais plus de musculation et de course à pied…

De la course à pied ?

Oui, c’est vrai que ce n’est pas forcément habituel pour une nageuse, mais j’ai 29 ans et je nage depuis longtemps. Aujourd’hui, j’ai besoin de m’entraîner différemment, de varier les plaisirs et les efforts. Faire deux entraînements par jour, ce n’était plus possible. La course à pied me permet de bosser le cardio et ça me renforce les jambes, que l’on sollicite beaucoup dans un sprint d’eau libre.

A Budapest, Adrien Cadot

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