Aller au contenu principal

Le comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO) de Paris 2024 a signé, lundi 10 octobre 2022, un partenariat exclusif avec le fabriquant de piscines italien, Myrtha Pools, qui sera donc en charge d’installer tous les bassins aux prochains Jeux.

Alain Bernard s’est mué en maître de cérémonie, dans la soirée du lundi 10 octobre, pour officialiser la signature du partenariat entre le COJO de Paris 2024 et Myrtha Pools. Un événement pas si anodin, car c’est la première fois de toute l’histoire des Jeux olympiques et paralympiques qu’un fournisseur de bassins devient partenaire de l’événement. « Cette signature, c’est un rêve qui devient réalité », s’est réjoui le PDG de la firme italienne, Roberto Colletto, devant des dizaines de collaborateurs qui ont fait le voyage expressément depuis la province de Mantoue, où se situe le siège de l’entreprise. « Paris 2024 est une occasion spéciale. C’est une aventure particulière qui va marquer un avancement important dans l’histoire », a-t-il poursuivi. « Nous allons faire toutes les piscines pour les disciplines aquatiques, y compris les piscines d’entraînement. Ce seront au total 25 piscines installées dans l’île de France. »

Ce choix n’a pas été dur à faire pour Tony Estanguet, directeur de Paris 2024, et ses équipes. Le triple champion olympique était de la partie et a salué ceux qui seront désormais ses collaborateurs : « Nous sommes extrêmement fiers et honorés, soulagés d’avoir ce partenariat avec Myrtha Pools. On dit que réussir les Jeux, c’est grâce à un assemblement de numéro un pour réussir le défi. On a beaucoup d’ambitions pour Paris 2024. » Il faut dire que Myrtha Pools n’est pas un inconnu dans la natation sportive. Loin de là même. L’entreprise italienne est partenaire de la FINA depuis 2009 et ce sera la sixième fois qu’ils travailleront sur des piscines olympiques après Atlanta 1996, Pékin 2008, Londres 2012, Rio 2016 et Tokyo 2020.

S’il est une autre chose qui a particulièrement plu au COJO dans la candidature de Myrtha Pools, c’est l’aspect héritage du projet. « On a été séduits par cette expertise sur le réemploi », appuie Tony Estanguet. « Ils ont une flexibilité sur la possibilité d’acheter ou de louer les bassins ainsi que sur le devenir de chacun. On sait qu’en travaillaient avec eux, il y a la garantie d’avoir des bassins qui durent dans le temps. » Roberto Colletto lui emboîte le pas : « C’est l’occasion d’accélérer sur le développement durable et le recyclage avec une économie circulaire. Cet héritage sera pour toute la communauté et pas que la compétition. Ce sera également pour l’apprentissage, le ludique. C’est important car la réinstallation est l’héritage concret, qui se voit, et ce seront les communautés autour de Paris qui pourront plus apprendre grâce à ça. »

Comme une passe décisive, finalement, à Tony Estanguet qui a tenu à rappeler l’intérêt de l’apprentissage avec « plusieurs milliers d’enfants qui ont pu apprendre à nager grâce au programme "Savoir Nager" avec la FFN. » En attendant, d’ici Paris 2024, il va falloir travailler sur les méthodes d’installations sur chacun des sites, et notamment celui qui devrait épuiser bien des têtes et des corps : le bassin de natation course à Paris La Défense Arena. « Pour le montage et le démontage, nous disposons de deux semaines pour monter les deux bassins de 50 mètres », se projette Roberto Scolletto. Maintenant que le contrat est signé, le défi est lancé, « sereinement, dans les temps, même si on n’a peu de marge de manœuvre », conclut Tony Estanguet, la tête encore et toujours à Paris 2024.

Louis Delvinquière

Partager la page