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Médecins, pharmaciens, sapeur-pompiers et infirmières sont en première ligne dans la lutte contre le COVID-19. Parmi eux, des bénévoles de la Fédération Française de Natation.

Gilles Sézionale, pharmacien à Nice (06), président de la Fédération Française de Natation : « Nous avons connu un afflux énorme à l’officine à l’annonce du confinement. Les gens venaient surtout chercher du gel hydroalcoolique et des thermomètres. La demande était telle qu’on a été en rupture d’approvisionnement et qu’on est toujours en manque de gel. On limite également la vente de Doliprane. On a dû nous-mêmes travailler pendant plus d’une semaine sans masques, ni gel. On a eu depuis une dotation de masques chirurgicaux pour les médecins et les infirmiers. S’il nous arrive parfois d’être obligés de faire respecter les normes de distanciation sociale avec des personnes qui s’étalent, par exemple, sur le comptoir ou d’avoir à faire face à des comportements agressifs quand on dit qu’on n’a pas de masques par exemple, on ressent plutôt de l’inquiétude chez la plupart des gens. Notre rôle est plus que jamais de les rassurer et de les conseiller. Certaines personnes qui ont des signes cliniques (fièvre, courbatures) n’osent en effet pas aller dans les cabinets médicaux. Des personnes âgées finissent également par se retrouver sans ordonnance. On organise avec les infirmiers qui vont à leur domicile une prise en charge et parfois même la livraison de médicaments. Certains patients ont malheureusement dû être mis en confinement et même pour certains être hospitalisés et placés sous assistance respiratoire. Il y aussi évidemment de l’inquiétude dans le personnel. Une employée de la pharmacie dont le mari a été contaminé sur son lieu de travail à l’Observatoire où sont apparus les premiers cas à Nice, a été elle aussi en quarantaine ».

Recueilli par Jean-Pierre Chafes

(FFN/Philippe Pongenty)

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