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Vice-champion d’Europe du 5 km dans le sillage de l’Italien Gregorio Paltrinieri, le chef de file de l’eau libre tricolore, Marc-Antoine Olivier, n’était pas complétement satisfait à l’heure de dresser le bilan de son entrée en lice dans les Euro. Reste que l’échéance hongroise n’est qu’une étape sur la route qui doit le mener sur la première marche du podium olympique à Tokyo.

Cette médaille d’argent, elle te fait plaisir ou elle t’agace ?

Elle m’embête un peu, mais bon, les Euro de Budapest, ce n’est pas mon objectif principal. Je suis totalement focalisé sur les Jeux olympiques de Tokyo. J’aurais aimé marquer le coup, mais cette médaille d’argent reste satisfaisante. D’autant que dans la dernière ligne droite, je me suis retrouvé sixième à un moment. Il a fallu que je m’emploie pour recoller Paltrinieri.

Le sprint final a été long et engagé. N’as-tu pas perdu trop d’influx dans la perspective du 10 km de demain (jeudi 13 mai) ?

Non parce qu’avec Philippe Lucas (son entraîneur à Montpellier), je m’entraîne très fort pour être en mesure d’enchaîner les épreuves de haut niveau. Aucun problème à ce niveau. En revanche, il va falloir imaginer une nouvelle tactique parce que celle qui a été mise en place pour le 5 km n’a pas fonctionné comme je l’espérais.

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Il n’empêche, le duel que tu te livres avec Gregorio Paltrinieri depuis quelques mois est assez bluffant à suivre.

Ça ajoute un peu de sel, c’est vrai, mais je n’oublie pas non plus qu’il a fait une préparation spécifique pour ces championnats d’Europe. Je sais aussi qu’il s’est entraîné à nager avec la combinaison en néoprène alors que de mon côté ce n’est pas le cas. Au final, ça fait quand même quelques différences. Je ne me cherche pas d’excuses, loin de là, mais pour moi, cet Euro n’est qu’une étape sur le chemin des Jeux olympiques de Tokyo.

D’autant que le contexte sera très différent à Tokyo. L’eau du Lupa Lake est froide alors qu’au Japon, elle sera sans doute plus à ton goût.

Il y aura, en effet, au moins dix degrés de différence ! Sans parler de la combinaison. A Tokyo, nous nagerons en tissu, ce que je préfère largement. Pour moi l’objectif est très clair : je veux être champion olympique ! N’oublions pas non plus que la compétition vient tout juste de commencer. Il me reste deux courses (le 10 km et le relais 4x1250 mètres).

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Qu’as-tu ressenti en voyant Océane Cassignol (avec qui il partage sa vie, ndlr) décrocher la médaille de bronze du 5 km ?

Je suis fier d’elle ! Cela fait maintenant trois ans que l’on vit ces compétitions ensemble. Ce qu’elle a fait, c’est fort ! Je suis vraiment heureux de l’avoir vu remporter cette première médaille individuelle sur la scène mondiale. Ça conforte nos choix de vie. Chaque jour on se soutient et on se booste. Voir que cela marche pour elle comme pour moi, c’est vraiment quelque chose de très agréable et de très motivant pour la suite !

A Budapest, Adrien Cadot

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