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Première finale de la semaine, première breloque pour la délégation tricolore aux championnats d'Europe de Rome ! La France attendait une médaille continentale en natation artistique depuis 2004, elle a atteint son objectif en décrochant le bronze à l'issue de l'épreuve technique par équipe. Maureen Jenkins savoure.

 

Maureen, que représente cette médaille pour toi ?

C'est un rêve qui devient réalité ! Exactement ça. J'ai commencé la synchro en 2007 et ç'a toujours été un rêve pour moi que de décrocher une médaille. En décrocher une aujourd'hui, je le répète, c'est un rêve qui prend forme et ce n'est que de bon augure pour les Jeux de Paris 2024.

Depuis les Mondiaux de Budapest il y a quelques semaines et la 4e place obtenue à cette occasion, ce podium était-il devenu une obsession – la Chine, vainqueur en Hongrie, ne participant évidemment pas ici ?

Obsession, je n'utiliserais pas ce terme-là mais c'est vrai que c'est un objectif très fort que nous avions dans la tête. Cependant, nous sommes restées les pieds sur Terre. Nous avons beaucoup travaillé, dans le bon tempo, chaque chose en son temps jusqu'ici, avec cette médaille en ligne de mire. Nous étions dans le juste. Et aujourd'hui, c'est vraiment quelque chose de cool.

Depuis cette 4e place aux Mondiaux, votre discours, entre vous et avec les entraîneurs, a-t-il changé ?

Nous avons déjà marqué l'histoire aux championnats du monde et c'est vrai que notre discours a énormément changé. Nous nous sommes rendues compte que nous étions maintenant une équipe très, très forte et que nous pouvions concurrencer les pays les plus forts. On ne vient plus en compétition pour participer, on vient pour gagner. Nous sommes fortes et nous en avons plus conscience qu'avant. Et maintenant, nous avons simplement envie de le montrer à la Terre entière.

Photo DeepBlueMedia

Comment as-tu vécu l'épreuve d'aujourd'hui ?

Globalement très bien. C'est un peu frustrant d'avoir rencontré ce problème de musique [au milieu du programme, celle-ci est revenue légèrement en arrière, créant un petit décalage], ça laisse un petit goût amère parce que nous aurions pu réussir un ballet vraiment sans faute. Ce moment de panique a engendré de petites fautes qui auraient pu être évitées. Mais, il y a quelques années, nous n'aurions pas réussi à rebondir après un tel écueil. Cette année, nous y sommes parvenues et nous avons super bien terminé. Nous avons la capacité à nous adapter hyper vite. C'est ça qui montre que nous sommes une équipe forte : nous ne sommes pas dégonflées et nous avons terminé correctement. Je suis fière de nous !

La hiérarchie affiche l'Ukraine au top, l'Italie forte derrière, puis la France, qui devance la Grèce. Qu'est-ce que cela t'inspire ?

C'est la confirmation des Mondiaux. Cela faisait très longtemps que les Grecques étaient devant nous, nous avons réussi à les battre à Budapest, et là nous confirmons. Mais il reste des équipes à aller chercher, et nous allons maintenant chercher la médaille sur toutes nos épreuves par équipe (elle rit) !

À Rome, David Lortholary

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