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Médaillé d’argent du 5 km des championnats d’Europe de Glasgow, Axel Reymond, double champion d’Europe en titre du 25 km, a surpris tout son monde par sa pointe de vitesse. Une nouvelle arme dans l’arsenal déjà bien fourni du Francilien qui se positionne plus que jamais comme le grand favori du 25 km qui se disputera dimanche (12 août), en clôture des Euro.

On vous attendait sur le 25 kilomètres, mais vous nous aviez un peu caché vos ambitions sur le 5 kilomètres.

Cette année, j’ai travaillé la vitesse pour le 10 kilomètres. Aux championnats de France (Gravelines, juin 2018), la qualification était un peu plus compliquée et j’ai réussi à la faire sur le 5 km. Je ne pensais pas du tout faire cette place-là. C’est vraiment une grande surprise et c’est de bon augure pour la suite. Ça met forcément en confiance par rapport au travail réalisé cette année. Je me sentais vraiment très, très bien. Une fois que je suis rentré dans l’eau, les appuis sont venus directement. Je me suis retrouvé en tête et je n’ai pas compris pourquoi. Du coup, je me suis dit continue aux sensations et essaie de garder les pieds du Hongrois car je savais qu’il était très fort.

Avez-vous pensé à la médaille d’or ?

J’y ai pensé, mais quand je l’ai vu accélérer aux 300 derniers mètres, je me suis dit que ce n’était pas possible et qu’il fallait autant garder la deuxième place.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Es-tu surpris de résister au retour de Logan qui est réputé pour sa vitesse ?

Je ne savais pas du tout que c’était lui, je l’ai vu à la moitié du chenal et je me suis dit : « Désolé Logan, il faut que je garde la 2e place ».

Ce n’était donc pas un risque cette stratégie ?

Je me suis dit que prendre la tête à mi-course, ce n’était vraiment pas mal. Je me sentais tellement bien qu’il fallait autant prendre ce risque et maintenir un petit rythme quand même. Ça a payé, je suis content.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Cette médaille vous permet-elle de confiance avant le 25 kilomètres de dimanche ?

Carrément, pour le 25 km ce n’est que du bonheur !

Qu’est ce qui change entre un 5 et un 25 dans la gestion de l’effort ?

Pour moi, franchement, c’est un sprint. Je n’ai quasiment rien fait de la course, je me suis dit qu’il fallait que je donne tout, limite dès la moitié de la course, je suis content que ça ait tenu.

Ça vous donne envie de vous concentrer sur le 5 km ou le 25 km reste l’objectif ?

Non, ça me donne envie de me concentrer sur le 10 km, le 5 c’est du bonus. Le 10 c’est mon objectif !

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

On vous sent profondément heureux ?

Je suis sur un nuage à 7 000 pieds. Je suis super content. Je pense que ma coache l’est aussi. Le travail est récompensé.

Bientôt performant sur les trois courses ?

Je ne sais pas trop, on verra bien (sourire)

Pas trop de frustration par rapport au 10 kilomètres qui se disputera demain (jeudi 9 août) ?

J’ai fait pas mal de coupes du monde et je me suis bien classé. Je n’ai pas trop regrets, peut-être un tout petit peu, mais ce n’est pas énorme. Je suis vraiment content d’avoir fait cette médaille. Ça m’a permis de prendre des repères pour le 25 km. Et ce sont de très bons repères. Rendez-vous dimanche !

Recueilli à Glasgow par A. C.

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