Qui dit septembre, dit rentrée ! Et après un été 2018 tristement marqué par de nombreuses noyades, les 1 300 clubs affiliés à la Fédération Française de Natation sont déjà sur le pont pour apprendre à nager au plus grand nombre et tenter d’endiguer ce constat.
Particulièrement engagée sur la problématique des noyades qui se pose chaque été, la Fédération Française de Natation s’est impliquée dans le dispositif ministériel « J’apprends à nager », créé en 2015. Une opération qui permet durant les périodes de vacances scolaires d’accueillir des enfants pour leur faire découvrir le milieu aquatique tout en favorisant la transmission des valeurs citoyennes. « En 2018, plus de 300 clubs de la Fédération Française de Natation ont proposé l’opération J’apprends à nager » confirme Vincent Hamelin, responsable du développement des pratiques à la FFN. « Ce plan, créé pour favoriser l’apprentissage de la natation, a bénéficié à 20 000 enfants cette année. » Opération citoyenne par excellence, « J’apprends à nager » a pour but de permettre aux enfants d’acquérir les compétences nécessaires pour évoluer dans l’eau en toute sécurité, tout en réduisant les inégalités d’accès à la pratique sportive et le déficit du savoir-nager dans certains territoires. Un dispositif qui s’inscrit pleinement dans le plan national « Citoyens du sport ». « Un nageur ne doit pas simplement être un individu qui sait se sauver dans l’eau » argumente Vincent Hamelin. « Nos clubs mettent à disposition des enfants des éducateurs sportifs qui n’apprennent pas seulement à nager. Le respect des autres mais aussi du matériel et des éducateurs, l’engagement, le goût de l’effort, la solidarité ou encore le partage sont autant de valeurs inculquées par ces éducateurs. » Un nageur citoyen doit donc savoir se sauver mais également sauver les autres. Voilà pourquoi la Fédération Française de Natation est une association reconnue d’utilité publique et dispose d’une mission de service public.
Photo: FFN/Adrien Rozès
Si l’aspect sécuritaire et l’acquisition d’une autonomie aquatique est donc important, ce n’est pas le seul enjeu de l’apprentissage de la natation. Les clubs de la FFN ont également un rôle d’éducation (culture de l’eau, intégration sociale, santé publique), de développement des habiletés motrices, des qualités physiques et de l’estime de soi et d’accessibilité des lieux de pratique et à l’ensemble des activités aquatiques et nautiques. Une véritable plus-value pour Vincent Hamelin. D’autant que les clubs de la fédération offrent aux enfants licenciés la possibilité d’obtenir le test du Sauv’nage de l’École de Natation Française qui permet véritablement d’évoluer en sécurité et avec aisance en milieu aquatique. Tout en pouvant également pratiquer d’autres activités aquatiques et nautiques. « Nos clubs font passer le test du Sauv’nage, qui fait partie des trois tests reconnus dans la législation pour pouvoir accéder aux pratiques aquatiques et nautiques. Les deux autres sont le « test d’aisance aquatique », destiné, principalement, aux accueils collectifs de mineurs et le Savoir-Nager de l’éducation nationale » poursuit Vincent Hamelin. « Chaque club affilié à la fédération qui apprend à nager fait automatiquement passer ce test, ce qui n’est pas le cas d’une association non-affilié. C’est pourquoi il est opportun d’apprendre à nager au sein de nos structures. » Et avec 1 300 clubs partout en France, vous trouverez forcément une structure pour permettre à vos enfants de découvrir les plaisirs de l’eau et surtout leur permettre d’être pleinement autonome en milieu aquatique. D’autant que la Fédération Française de Natation est déjà très présente auprès des plus jeunes. En effet, en 2018, un licencié sur deux de l’instance fédérale avait moins de 13 ans. « Nous disposons déjà d’une importante force de frappe sur la cible des jeunes enfants. Le gouvernement souhaite qu’un enfant arrivant en sixième sache nager. La moitié de nos licenciés sont âgés de moins de 13 ans et ont donc l’âge d’entrer au collège. » Car c’est désormais connu, savoir-nager est aussi important que savoir lire écrire et compter. Et pour transmettre cette compétence, les 1 300 clubs affiliés à la FFN sont forcément les mieux placés !
J. C.