Sixièmes des préliminaires de l’épreuve du duo libre des championnats d’Europe de Glasgow, Eve Planeix et Maureen Jenkins étaient surtout satisfaites d’être passées devant les Autrichiennes (86,83 points contre 86,56 unités). De quoi alimenter la belle entame de compétition d’une équipe de France focalisée sur les Jeux Olympiques qui se tiendront dans deux ans à Tokyo.
Que retenez-vous de votre prestation ?
Maureen Jenkins : On peut encore faire mieux en finale, mais nous sommes malgré tout très contentes. Nous avons réussi à battre les Autrichiennes alors qu’elles étaient devant nous toute l’année aux World Series. Contentes et émues, donc.
Eve Planeix : Surprises aussi…
Pourquoi ?
E. P. : Nous avons démarré à fond sans nous poser de questions. Après, la notation ne nous appartient pas. Voilà aussi pourquoi nous sommes surprises. On ne s’attendait vraiment pas à être devant les Autrichiennes (sourire)…
(Deepbluemedia)
A quoi tient ce résultat ?
M. J. : Nous avons beaucoup travaillé cette année, en duo, mais aussi avec le reste de l’équipe. Il y a aussi eu beaucoup de compétitions ce qui nous a permis d’emmagasiner de l’expérience. Ça nous a aidé à gagner en maturité.
D’autant que vous n’êtes en duo que depuis deux saisons seulement.
E. P. : Trois années si l’on compte l’année de la Comen en 2016. Malgré tout, nous sommes vraiment jeunes par rapport à nos concurrentes. A nous donc de travailler en ce sens pour combler notre déficit de vécu sur la scène internationale.
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La grâce semble être prédominante dans votre duo. Est-ce le cas ?
M. J. : Nous sommes deux solistes de formation, donc cela nous aide au moment d’imaginer des chorégraphies à deux. Il y a beaucoup de nous dans ce ballet. C’est ça notre force !
E. P. : Toutes les nageuses ont des qualités différentes. Certaines mettent beaucoup d’implication physique. Nous, c’est vraiment la grâce et l’élégance.
Les résultats enregistrés hier (vendredi 3 août) par l’équipe libre et le duo technique vous ont-ils motivé au moment de vous élancer ce matin ?
E. P. : Bien sûr ! Chaque épreuve a un impact sur le groupe. Tout ce que l’on réalise est source de motivation. Il faut que tout soit parfait !
M. J. : Et puis nous sommes toutes animées par le même objectif : les Jeux Olympiques de Tokyo ! On travaille toutes pour atteindre ce but.
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Au point d’afficher des photos dans les vestiaires de l’Insep.
E. P. : Notre capitaine (Marie Annequin, ndlr) nous a proposé d’afficher des photos qui pourraient nous motiver. Nous avons toutes mis un cliché qui nous tient particulièrement à cœur.
M. J. : Il y a même une photo des Grecques (sourire)…
Pour vous rappeler de passer devant dès que l’occasion se présente ?
M. J. : Oui, c’est ça (rire)…
Recueilli à Glasgow par A. C.