Meilleur temps des séries du 400 m 4 nages (4’36’’17), Fantine Lesaffre a non seulement explosé son record personnel de près de trois secondes (4’38’’88) mais a également subtilisé le record de France de l’épreuve à Lara Grangeon (4’36’’61 à Montpellier en 2016). Une performance majuscule qui peut lui permettre d’envisager de monter pour la première fois sur un podium international en grand bassin, huit mois après sa médaille de bronze aux Euro en petit bassin de Copenhague sur le 400 m 4 nages.
Quelle performance !
Je ne pensais pas du tout nager à ce niveau. Je savais que j’étais en forme et que je devais aller vite dès ce matin, mais de là à battre le record de France, c’est incroyable. Je suis très contente.
Comment as-tu réagi pendant la course en voyant que tu étais en tête ?
En voyant que j’étais devant, je me dis forcément que je suis en train de réaliser une belle course, mais je sais également que les filles n’étaient pas à fond. Elles en parlaient en chambre d’appel. Je sais qu’elles ont un meilleur temps d’engagement que moi et qu’elles en ont gardé sous le pied pour cet après-midi. Mais je pars beaucoup plus confiante pour la finale. Je pense que ça va être une très belle course.
En as-tu également gardé sous le pied pour la finale ?
Je réalise mon meilleur temps de plus de deux secondes donc forcément j’ai nagé vite mais en crawl je n’avais pas de concurrence à côté et je pense que ça m’aidera d’avoir des filles à côté cet après-midi. Je vais devoir bien gérer ma course et ne pas me laisser emporter par les autres nageuses.
(Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)
Comment expliques-tu cette performance ?
Avant, j’arrivais beaucoup plus stressée en compétition et ça se voyait dans mes courses. Je ne réalisais jamais de très bon temps et je n’étais jamais vraiment à fond. Désormais c’est différent et je pense que c’est grâce aux Euro en petit bassin de Copenhague (Fantine a décroché la médaille de bronze du 400 m 4 nages, ndlr). J’ai davantage de confiance en moi depuis ce podium. J’essaie d’arriver décontractée et de ne pas me prendre la tête parce que je sais que c’est ce qui fonctionne le mieux.
De quoi peux-tu rêver pour la finale de ce soir ?
Honnêtement, j’aimerais vraiment monter sur le podium et décrocher ma première médaille internationale en grand bassin. C’est sûr qu’en ayant le meilleur temps des séries, j’ai la première place dans un coin de ma tête, mais ça ne va pas être évident.
Recueilli à Glasgow par J. C.