Malmenés par Vérone après un bon début de match, les Marseillais n’ont rien lâché pour finir à deux buts des Italiens et conserver une chance de qualification pour la première finale européenne de l’histoire.
En place défensivement dès le coup d’envoi, les Marseillais parviennent à annihiler toutes les tentatives italiennes. Et comme Nicolas Constantin-Bicari, qui obtient deux exclusions et deux pénalties (transformés successivement par Vukicevic et Djurdjic) en moins de cinq minutes, est un véritable poison pour les Transalpins à la pointe de l’attaque phocéenne, ce sont les locaux qui font logiquement la course en tête. A 2 à 0 (3e minute), les nombreux supporters présents dans les gradins de la piscine du Cercle se prennent même à rêver à un exploit quand leurs favoris, pourtant à un de moins après l’exclusion d’Olivon, voient les tirs de Luongo et de Di Somma heurter tour à tour le poteau droit et la transversale de Scepanovic ! Malgré l’égalisation de Luongo (après la réduction du score par l’intermédiaire de Petkovic), Igor Kovacevic et ses coéquipiers repartent de plus belle puisque Bicari, en véritable « renard des surfaces », reprend un tir contré de Djurdjic pour tromper de près Lazovic et redonner l’avantage à son équipe à l’issue du premier quart temps.
(FFN/Michel Dumergue)
Les affaires marseillaises vont malheureusement se gâter en début de deuxième période. En échec à leur tour face à la défense italienne, les locaux subissent, en effet, de plein fouet les contre-attaques de leurs adversaires. Luongo, Figlioli par deux fois trompent ainsi de près un Scepanovic qui va chercher une quatrième fois la balle au fond de ses flets lors de cette période quand Figlioli, encore lui, transforme un pénalty concédé par Kovacevic. Menés 6-4 à la pause, les hommes de Paolo Malara reviennent avec la même envie de bien faire et le prouvent en obtenant rapidement un nouveau penalty qui permet à Vukicevic de ramener le Cercle à une longueur. Une réduction du score cependant de courte durée puisque Petkovic, Fondelli, Gallo et Miarchi montrent la densité de la formation italienne en trompant un Scepanovic, impuissant face à la puissance de feu adverse. A 5-10 et alors que le Cercle semble dépassé par le rythme et le physique de la formation véronaise, Igor Kovacevic, en bon capitaine, rallume cependant les flammes de l’espoir à une minute de la fin du troisième quart-temps.
(FFN/Michel Dumergue)
Discret jusque-là, Romain Blary profite de ce début de dernier acte pour se rappeler au bon souvenir de ses coéquipiers de l’équipe de France. Toujours aussi difficile à maîtriser quand il est en bonne position, l’international tricolore redonne en effet cinq longueurs d’avance aux Italiens. Mais alors que la messe semble dite, la nouvelle vague phocéeenne ne lâche pas le morceau. Bien au contraire. Et Romain Marion-Vernoux (18 ans), puis son cousin, Thomas Vernoux (16 ans) trouvent, en effet, le chemin du but avant que leur coéquipier Djurdjic ne scelle le score de la rencontre à 35 secondes du buzzer. Avec deux buts de retard à l’issue de ce match aller qui les aura vu plier mais pas rompre, les Marseillais ont en tout cas préservé l’espoir. Et au vu de qu’ils ont produit ce soir – en particulier en début de rencontre -, on aime à penser du côté de la Canebière (mais pas seulement) que la qualification pour une première finale européenne de l’histoire du club est loin d’être inenvisageable. Réponse le 28 février à Vérone.
A Marseille, Jean-Pierre Chafes & Michel Dumergue
(FFN/Michel Dumergue)
Cercle des Nageurs de Marseille : 9 – Sport Mangement Vérone : 11
Score par période : 3-2, 1-4, 2-4, 3-1
Pour le Cercle : Scepanovic 12 arrêts, Hovanishyan. Hoepelman, Olivon, Constantin Bicari 1 but, Markovic, Vernoux 1, Kremers-Taylor, Djurdjic 2, Marion-Vernoux 2, Kovacevic 2, Vukicevic 1, Camarasa.
Pour SP Vérone : Lazovic 4 arrêts, Nicosia. Di Somma, Blary 1, Figlioli 3, Fondelli 1, Petkovic 2, Drasovic, Gallo 1, Mirarchi 1, Luongo 2, Barladi, Valentino.