Plus organisés depuis 2006, les Internationaux de France de water-polo font leur retour à partir de vendredi et jusqu’à dimanche. Le directeur de la discipline, Florian Bruzzo, nous en donne les clés.
Après plus de 10 ans d’absence au calendrier, on croyait les Internationaux de France définitivement enterrés et ils réapparaissent. Que s’est-il passé ?
Florian Bruzzo : Il s’agit d’une volonté commune de Julien Issoulié, le Directeur technique national et ancien directeur du water-polo français, et de moi-même. On sait en effet l’un et l’autre l’importance d’avoir des événements internationaux en France. Sportivement tout d’abord, parce que ça permet à nos équipes nationales de se confronter aux meilleures nations. Un tournoi comme ça, c’est aussi une opération de promotion de notre sport auprès d’un public français qui n’a que trop rarement l’occasion de voir des matches de haut niveau. On n’a d’ailleurs pas organisé de matches de World League ou de tournoi de l’Europa Cup cette année ! C’est également une bonne façon de nouer des liens avec des fédérations étrangères fortes, organiser des stages en commun, participer à des compétitions de préparation sur leur territoire…
(FFN/Philippe Pongenty)
La mise sur pied de l’événement s’est faite facilement ?
F. B. : Une chose est certaine, le président et le comité directeur de la Fédération ont tout de suite été derrière nous pour que le water-polo ait, comme les autres disciplines de la FFN, un événement international qui se déroule en France. Pour ce qui est de convaincre les grandes nations du water-polo d’être présentes, ça a été plus compliqué. Il faut être clair : le niveau de nos équipes nationales n’attire pas vraiment. Mais le choix de la date, une semaine avant le début des championnats d’Europe, et du lieu – Canet-en-Roussillon est à deux petites heures de route de Barcelone – a clairement permis de convaincre les Espagnols et les Russes. Pour les premiers, avec lesquels nous collaborons depuis des années, c’est un tournoi qui ne leur coûte quasiment rien. Quant aux équipes russes, elles ne rentreront pas au pays et se rendront directement à Barcelone après Canet.
(FFN/Philippe Pongenty)
Parlez-nous un peu des adversaires des équipes de France ?
F. B. : On avait le choix entre « monter » un tournoi facile, à notre portée, ou inviter des équipes figurant dans le gratin mondial, contre lesquelles nous aurons du mal à nous imposer. C’est cette deuxième solution que nous avons choisie pour rester en éveil sur ce qu’est le haut niveau international. Chez les garçons, il y aura la Croatie vice championne olympique et championne du monde en titre, lauréate de l’Europa Cup cette saison et dont l’ossature est formée par les joueurs du Jug Dubrovnik, demi-finaliste de la Champion’s League. Il y aura aussi l’Espagne, finaliste des derniers Jeux Méditerranéens avec le retour de Perrone aux côtés d’une génération très forte. Quant à l’équipe de Russie, elle arrive à maturité et sera un client sérieux pour la qualif aux JO en 2020. C’est du même niveau chez les filles avec des Chinoises contre lesquelles nous avions tenu une période et demi aux mondiaux l’année dernière avant d’exploser. C’est une nation qui ne cache pas ses ambitions pour les Jeux de Tokyo et qui met de gros moyens dans la préparation de son équipe féminine. Un cran encore au-dessus, il y a l’équipe d’Espagne, vice championne du monde et récente lauréate des Jeux Méditerranéens, et celle de Russie, médaillée de bronze lors des derniers Jeux olympiques et des derniers championnats du monde !
Face à cette opposition quels sont les objectifs des Tricolores ?
F. B. : Il s’agira avant tout d’effectuer trois matches de préparation supplémentaires pour engranger de l’expérience dans la perspective des championnats d’Europe, pour effectuer les derniers réglages tactiques… Ce sera aussi l’occasion d’effectuer les choix définitifs sur la composition des équipes.
Recueilli par Jean-Pierre Chafes
Le programme
Vendredi 6 juillet
15h : Espagne / Chine (dames)
16h30 : France / Russie (dames)
18h : Espagne / Russie (messieurs)
19h30 : France / Croatie (messieurs)
Samedi 7 juillet
15h : Russie / Espagne (dames)
16h30 : France / Chine (dames)
18h : Croatie / Espagne (messieurs)
19h30 : France / Russie (messieurs)
Dimanche 8 juillet
8h30 : Chine / Russie (dames)
10h : France / Espagne (dames)
11h30 : Russie Croatie (messieurs)
13h : France / Espagne (messieurs)