Sixième de la finale de l’équipe libre des championnats d’Europe de Glasgow (87,5 points), les nageuses de l’équipe de France de natation artistique ont confirmé les belles promesses entraperçues la veille en préliminaires. Pour Solène Lusseau, ça ne fait désormais plus aucun doute : les Bleues progressent dans la bonne direction ! De là à rêver ouvertement à une participation aux Jeux Olympiques, il y a un pas que les Françaises s’autorisent dorénavant à franchir.
Solène, que retiens-tu de cette finale continentale ?
C’était notre meilleur ballet ! C’est ce qu’il faut retenir. Nous nous sommes élancées en nous disant que c’était peut-être la dernière fois qu’on nageait ce ballet alors nous avons tout donné. Je crois que nous sommes parvenues à améliorer beaucoup de choses en vingt-quatre heures.
En si peu de temps, sur quoi a-t-on le temps de se concentrer ?
En préliminaires, nous avons commis des fautes un peu grossières. Après la compétition, nous avons regardé la vidéo et on s’est rapidement fixé sur ce qui allait et sur ce qu’il convenait de corriger. Je pense qu’on a été très efficace là-dessus. L’entraînement de ce matin a été très bon. Les filles étaient vraiment dedans. Cette concentration, nous avons réussi à la préserver jusqu’en finale.
(Deepbluemedia)
C’est fort de répondre le jour J.
Nous pratiquons une discipline dans laquelle il faut sans cesse répéter des mouvements. Nous connaissons nos chorégraphies par cœur. En compétition, l’exercice consiste à maintenir un niveau élevé de concentration pour répondre présent. C’est une capacité qu’il faut savoir développer pour évoluer au plus haut niveau.
S’agit-il de la fameuse « rigueur » dont parle Laure Obry, votre entraîneur ?
Absolument ! Réussir une fois, c’est bien, mais sur la scène internationale il faut réussir en permanence, et de la meilleure façon possible. Tout n’était pas encore parfait aujourd’hui, mais on commence à répondre de plus en plus souvent présent, même quand la pression monte.
(Deepbluemedia)
Comment expliques-tu les bons résultats qu’enregistre l’équipe de France depuis le début des championnats d’Europe ?
La concrétisation d’un vrai objectif nous permet d’avancer dans la même direction. A la base, nous nous étions toutes engagées jusqu’aux Jeux de Paris en 2024 et voilà qu’avec le passage de huit à dix pays qualifiés pour les Jeux de Tokyo, on nous a donné la possibilité d’avoir une échéance à plus court terme. On est passé d’un fort objectif avec un peu de temps à un objectif proche et plus de temps. Si on veut aller aux Jeux, c’est maintenant !
Que représentent les Jeux Olympiques ?
C’est un rêve, le graal pour toutes les nageuses. On mesure le chemin qu’il nous reste à parcourir, mais on veut vraiment vivre cette expérience ensemble.
Recueilli à Glasgow par A. C.