C’est un Jérémy Stravius souriant et heureux qui s’est présenté en zone mixte à l’issue de la victoire du relais 4x100 m nage libre mixte. Heureux de s’adjuger un titre européen avec ses partenaires d’une équipe de France qui n’a jamais semblé aussi unie.
Quelle victoire !
Oui, c’est génial ! Je n’ai pas d’autre mot !
C’est aussi une manière de montrer que le sprint français est de retour au premier plan.
On décroche l’or en étant proche du record d’Europe et en sachant aussi que trois d’entre nous ont nagé juste avant. C’est fort ! A titre plus personnel, je suis satisfait car sans être à mon meilleur niveau, je signe mon record de la saison. C’est bien le signe que je suis capable d’accélérer. Je suis heureux d’avoir répondu présent, ainsi que Maxime Grousset, Margaux Fabre et Béryl Gastaldello qui ont nagé en séries. Au final, nous avons gagné à sept !
Quelle valeur a cette médaille ?
On l’a joué au mental. Il y avait beaucoup de fatigue, mais la force de notre équipe, c’est de savoir gérer. Dans la chambre d’appel, par exemple, nous étions les seuls à nous encourager et à faire passer un message. S’il est bien entendu, l’équipe de France est capable de surmonter la fatigue pour réaliser les plus grands exploits.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
En quoi tient cette cohésion collective ?
Je ne sais pas… Mais jamais encore dans ma carrière je n’ai vu une équipe avec pareille cohésion. C’est ce qui fait qu’on gagne souvent en relais. Nous sommes soudés.
En tant que capitaine, es-tu particulièrement attentif à cette cohésion ?
Ça aide d’avoir un capitaine pour les filles et un pour les garçons, ça évite de tout gérer en même temps parce qu’on est quand même trente. Bravo donc à Mélanie (Henique) qui s’est investie avec les filles de l’équipe de France.
Comment réussis-tu à mettre de côté ton cas personnel et tes performances en demi-teinte pour te concentrer sur le groupe ?
Cette semaine, je savais que je n’avais pas la forme pour décrocher un titre européen en individuel, mais avec les relais, je nous savais capable de monter sur la première marche du podium. Je me suis engagé jusqu’au bout car tant que la semaine n’est pas finie, il faut rester mobiliser. C’est un message qui avait du mal à passer avant, mais là, je crois qu’il est bien passé (sourire)…
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
En quoi l’ambiance a changé au sein de l’équipe de France ?
Je crois surtout que ça tient au mélange générationnel. Les jeunes et les anciens font un. L’équipe forme un ensemble cohérent et uni. Il n’y a pas de clans. On la joue groupe et ça s’est fait sans en parler. Tout le monde adhère naturellement au projet.
Recueilli à Glasgow par A. C.