Avec quatre médailles au compteur (une d’argent et trois de bronze), l’équipe de France d’eau libre n’a pas égalé ses résultats des Mondiaux de Budapest en 2017, où elle avait glané six médailles dont quatre titres. Reste qu’en l’absence de leur leader Aurélie Muller et dans un contexte défavorable en partie dû à l’utilisation des combinaisons néoprène, les Bleus ont fait montre d'un vrai caractère. Pour Stéphane Lecat, directeur de la discipline, il importe toutefois de tirer des enseignements de ces championnats d’Europe afin d’aborder les Mondiaux en Corée du Sud l’année prochaine dans les meilleures dispositions.
Quel bilan dressez-vous des championnats d’Europe ?
Pas de titre, mais des médailles. Ça signifie que l’on reste dans l’élite européenne. Dans un contexte différent avec des combinaisons en néoprène qui ne nous sont pas forcément favorables, je trouve que les Français ont relevé le défi. Quatre médailles, c’est correct, mais ça ne me satisfait pas. J’espérais être encore en haut de l’affiche avec cette équipe de France, comme les nageurs d’ailleurs. Néanmoins, je pense que c’est bien de vivre cette frustration pour ne pas rester sur la joie de Budapest (Mondiaux 2017). Maintenant, on sait qu’il faudra être présent la saison prochaine. On va se remettre en cause pour optimiser tout ça.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Les combinaisons ont tout de même eu un impact sur la compétition.
C’est difficile mentalement pour un athlète de se voir imposer un équipement alors qu’il a d’autres habitudes. Même si on ne l’a pas dit en début de compétition, on savait que les combinaisons en néoprène ne conviendraient pas au profil morphologique de nos nageurs. Cependant, je suis d’ores et déjà focalisé sur les championnats du monde de l’année prochaine et, évidemment, sur les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Le contexte sera différent. C’est là-bas qu’il faudra exceller.
En l’absence d’Aurélie Muller on a aussi vu des nageuses prendre leur responsabilité, notamment au sein d’un relais mixte renouvelé à 75% (médaille de bronze le samedi 11 août).
Cela fait deux années de suite que nous sommes meilleure nation européenne chez les juniors. Donc oui, notre relève est prometteuse. Comme vous le dîtes, l’absence d’Aurélie, notre leader, a été un gros manque, mais tous les nageurs regardent en direction des Jeux de Tokyo. Ils sont tous concentrés sur cet objectif.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Recueilli à Glasgow par R. C.