Meilleur temps des séries du 1 500 m nage libre (14’53’’52), Damien Joly a réussi une course pleine de maîtrise. Un soulagement pour l’élève de Franck Esposito qui a connu une saison 2017 pour le moins compliquée où il n’avait pas réussi à se qualifier pour les Mondiaux de Budapest.
Es-tu satisfait de ta course ?
Ça fait plaisir quand ça revient et que c’est facile comme ça et que tout se passe comme on veut. J’ai géré la course et j’ai touché devant sans trop m’employer. L’année dernière c’était plus difficile et aujourd’hui tout s’est bien passé. Hier, j’étais dans les tribunes pour encourager les filles et elles nous ont procuré énormément d’émotions. Je n’avais qu’une envie, c’était de plonger à mon tour. Ça m’a vraiment lancé pour cette compétition et j’espère faire aussi bien qu’elles. Je vais bien récupérer pour la finale et essayer d’aller encore un peu plus vite.
L’année dernière, tu as vécu une saison compliquée. As-tu retrouvé ton meilleur niveau ?
Je n’avais pas ressenti ça depuis les Jeux Olympiques. J’évoluais à mon meilleur niveau et je sens que je m’en rapproche avec ce que je réalise à l’entraînement. Je suis bien dans ma tête et physiquement. Nous sommes dans un très bon groupe et c’est très agréable à vivre. Il manque juste le soleil (rires).
Comment vas-tu vivre cette journée d’attente avec le meilleur temps ?
Pas de pression ! J’ai déjà vécu une finale aux Jeux et je connais tous mes concurrents. Nous n’étions pas tous à 100% et l’important était de se faire une place dans les huit. Le contrat est rempli et après une bonne récupération je vais bien me concentrer pour décrocher la meilleure place possible demain.
Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire
Qu’est-ce qui a changé par rapport à la saison dernière ?
Aux championnats de France de Saint-Raphaël, je me sentais plutôt bien dans l’eau et pourtant, je n’ai pas réussi une très belle course. C’était vraiment difficile. Mais quand tout se passe bien, qu’on nage assez vite et qu’on réalise le meilleur temps des séries, ce n’est que du bonheur. Le travail paie. Je ne peux pas dire ce qui a changé par rapport à l’année dernière parce que je me donne toujours à fond à l’entraînement. Il faut toujours s’accrocher et j’ai toujours cette passion et cette envie de donner le meilleur de moi-même. Je suis content que ça fonctionne pour moi aujourd’hui.
En as-tu gardé sous le pied pour la finale ?
J’en ai gardé surtout dans la première partie de course. Je sentais que ça ne partait pas très vite et j’ai géré. Je suis resté dans le groupe de tête sans chercher à mettre un gros rythme. J’ai réussi à accélérer à la fin et c’est parfait parce que ça me place dans de bonnes conditions pour demain.
Est-ce un avantage pour toi d’être placé à la ligne d’eau numéro 4 ?
J’aime toujours quand il y a de la confrontation. Le 1 500 m est une course assez longue et très tactique. J’aime bien voir comment ça se passe à côté de moi pour prendre des repères. Si j’avais été sur le côté à la huit, ça n’aurait pas été pareil. Tous les signaux sont au vert. Il n’y a plus qu’à.
Recueilli à Glasgow par J. C.