Vice-champion de France du 100 m dos (53’’47), Yohann Ndoye Brouard regrettait de ne pas avoir enlevé le titre national de sa distance fétiche en savourant malgré tout la victoire synonyme de qualification de son plus grand et meilleur rival : l’Amiénois Mewen Tomac. Le nageur de Michel Chrétien à l’INSEP, qualifié sur 100 et 200 m dos depuis l’étape marseillaise du FFN Golden Tour-Camille Muffat (mars 2021), entend profiter des championnats de France de Chartres (15-20 juin) pour encourager ses partenaires et peaufiner sa préparation dans la perspective des Jeux nippons.
Comment as-tu abordé cette finale (relevée) du 100 m dos ?
J’ai un peu l’impression d’être sur un Golden Tour, mais pas sur la compétition de ma vie. Forcément, j’aborde ce rendez-vous différemment de mes concurrents, mais je suis quand même très concentré. Je voulais gagner. De toute façon, je nage toujours pour gagner. Il n’y avait pas de stress, mais beaucoup d’envie.
Comment as-tu accueilli la victoire de Mewen Tomac synonyme de qualification olympique ?
Je me doutais qu’il y arriverait, même si on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Je suis content qu’il m’accompagne à Tokyo. On va pouvoir continuer à se tirer la bourre en stage et on se verra au Japon.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
N’est-ce pas malgré tout une compétition un peu étrange sachant que tu es déjà qualifié pour les Jeux olympiques ?
C’est vrai que c’est un peu bizarre, mais j’adore ça parce que je suis un passionné de natation. Hier, par exemple, après mon 400 m 4 nages, j’ai été très impressionné par la performance de Léon (Marchand, 4’09’’65 en finale), puis celle de Cyrielle (Duhamel) chez les filles. Je regarde tout. Je suis un peu en mode « public » (sourire)…
Pourtant, tu as un sacré programme à Chartres. Tu as notamment lancé ta compétition par le 400 m 4 nages.
Je suis là pour travailler et prendre du plaisir. Je vais aussi nager le 100 m nage libre vendredi (18 juin). On verra ce que ça donne, mais bon, si je peux nager 49 secondes, ce serait mon rêve ultime (sourire)…
Recueilli à Chartres par Adrien Cadot