Onzième de la finale du tremplin à 10 mètres des championnats d’Europe de Londres (vendredi 13 mai, ndlr), Alais Kalonji, qui s’entraîne aux Etats-Unis depuis le début de la saison, a démontré qu’il faudrait compter avec son talent et son abnégation dans les années à venir.
Alais, que retiens-tu de ton second rendez-vous européen ?
C’était un plaisir de plonger à Londres dans cette piscine magnifique (elle sourit)… Très impressionnante, mais vraiment magnifique. Je me suis amusée, ce qui est toujours difficile pour moi sur de grosses compétitions car j’ai du mal à gérer mon stress. Et puis plonger aux côtés de Laura (Marino, cinquième du tremplin à 10 mètres, ndlr), c’était un immense plaisir !
C’est important de prendre du plaisir en compétition.
Oui parce que cela joue sur la persistance et la performance…
Laura Marino, qui se tient à proximité de sa coéquipière, intervient : « Nous en avons parlé toutes les deux dans la chambre d’appel avant la finale. On s’est dit qu’il fallait qu’on s’amuse et qu’on prenne du plaisir parce qu’après tout le travail que l’on abat à l’entraînement, il est tout de même primordial de ne pas oublier sa passion. »
Alais, bénéficies-tu de l’expérience de Laura dans ce genre de rendez-vous ?
Mentalement, Laura est très forte ! J’aime bien être dans son entourage car elle met tout en œuvre pour atteindre ses objectifs !
Est-ce une source d’inspiration ?
Oui, ça ne fait aucun doute ! Laura m’inspire et me motive à plonger.
Dans un autre registre, quels profits tires-tu de ton expérience américaine ?
Même si je me suis cassée le pied en début de saison, j’ai beaucoup appris aux Etats-Unis. J’ai notamment réussi à maintenir mon niveau en multipliant les compétitions universitaires. Du coup, et même si ma série de plongeons n’est pas « très difficile », je parviens à me montrer régulière ! Maintenant, j’ai vraiment hâte de mettre de la « diff’ » dans mes plongeons et de revivre ce genre de compétition pour me retrouver plus proche du podium.
Qu’entends-tu exactement par « mettre de la difficulté » ?
Après les championnats d’Europe de Londres, je vais rentrer aux Etats-Unis et commencer à travailler sur la nouveauté. Cela va prendre du temps, il va falloir répéter un long moment…
Combien de temps ?
L’objectif, ce sont les Jeux de Tokyo en 2020 ! Je dispose donc de quatre années pour me montrer régulière sur de grosses séries de plongeon !
Recueilli à Londres par A. C.