Si le 100 m papillon (58’’66) était son principal objectif, Marie Wattel a également réalisé les minimas sur 50 m nage libre (25’’31). Celle qui s’entraîne en Angleterre espère désormais améliorer son meilleur temps sur sa course de prédilection en finale ce soir.
Objectif doublement atteint avec les minimas réalisés sur 50 m nage libre et 100 m papillon. Es-tu satisfaite ?
C’est doublement fait. J’appréhendais un peu l’enchaînement entre le 50 m nage libre et le 100 m papillon. Je suis très satisfaite d’avoir réalisé les minimas sur ces deux courses. Ce sont mes deux meilleurs temps du matin. Cette après-midi, je vais me focaliser sur le 100 m papillon parce qu’aux Euro les deux courses s’enchaînent également et ma priorité reste le 100 m papillon. J’espère améliorer mon meilleur temps.
Appréhendais-tu de devoir nager vite dès le matin ?
Aux championnats de France, j’avais déjà nagé en-dessous du temps de qualification (59’’11) dès le matin. J’ai donc abordé la course comme à mon habitude et sans me prendre la tête. Mais forcément, en arrivant devant le plot, la pression monte et j’ai vraiment voulu en rajouter une couche pour être certaine de passer.
Tu performes de plus en plus en crawl. Es-tu en passe de devenir une vraie crawleuse ou restes-tu une papillonneuse ?
Pour l’instant, je me concentre vraiment sur le 100 m papillon mais si je continue à progresser sur le crawl je ne dis pas non. Il ne faut pas oublier que les deux meilleures au 100 m nage libre aux Jeux Olympiques sont aussi les deux meilleures sur 100 m papillon. Ce sont deux nages complémentaires.
Marie Wattel. (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)
L’année passée, tu avais craqué ta combinaison avant la course. As-tu repensé à cet événement avant ta course ?
J’ai essayé de ne pas trop y penser. L’année passée, je réalise quasiment le même temps qu’aujourd’hui en séries mais ça ne s’est pas bien passé l’après-midi. Je vais essayer de réécrire l’histoire et ce soir, ça va bien se passer !
Ton entraîneur est-il venu avec toi cette semaine ?
C’est assez compliqué parce que nous sommes dans un groupe de dix-huit nageurs et il ne pouvait pas le quitter pour une seule nageuse. J’aurais préféré qu’il soit là mais nous échangeons beaucoup par message et il croit en moi. C’est à moi de faire le boulot.
Être en autonomie t’a-t-il permis de gagner en maturité ?
J’essaie de véritablement me focaliser sur moi-même. C’est tout bête mais avant la course, je n’ai pas de coach à aller voir, ni de chrono à prendre. Ça me permet de ne pas trop me prendre la tête. Parfois, je me laissais bousiller le cerveau par les remarques de mon coach avant une course. Au moins, je me motive toute seule et ça fonctionne plutôt bien.
Recueilli à Saint-Raphaël par J. C.