C’est ce qu’on appelle une entrée fracassante ! À 20 ans et pour sa première équipe de France séniors, Analia Pigrée rejoint la longue liste des nageurs tricolores médaillés au niveau international. En décrochant l’argent du 50 m dos aux championnats d’Europe en petit bassin de Kazan, la Guyanaise a confirmé encore davantage son énorme potentiel entrevue lors des championnats de France de Chartres en juin dernier où elle avait amélioré le record de France du 50 m dos en grand bassin. Une chose est sûre, la jeune femme est désormais connue de toutes ses concurrentes et ne pourra plus se cacher.
Que ressens-tu à l’issue de cette première finale internationale ?
C’est fou ! Cette course me tenait à coeur parce que je détiens le record de France en grand bassin du 50 m dos et je voulais représenter mon pays du mieux possible. Je suis très contente de remporter une médaille dès ma première finale internationale. C’est complètement dingue !
Comment as-tu géré cette journée ?
Ce matin, j’ai géré en séries du 100 m dos. Le soir, en demi, ma combinaison était un peu serrée et j’ai eu les jambes un peu coupées. Je pense que ça a joué un peu sur le 50 m dos parce que j’étais un peu loin au virage. Mais dans l’ensemble, c’était une bonne journée, fatigante, mais qui m’a apporté beaucoup d’expérience.
As-tu ressenti de la pression au moment de prendre le départ de cette finale à la ligne 4 ?
J’avais un peu de pression, mais c’était de l’adrénaline positive et c’était agréable. Je n’ai pas réussi à passer sous les 26 secondes, mais ce sera pour les championnats du monde (rires).
Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire
Ton statut va désormais changer.
Je n’ai pas encore réfléchi à ça, on verra par la suite ce que ça donne (sourire).
De quelle manière as-tu préparé ces Euro ?
Je n’étais pas forcément préparée pour cette échéance. C’est une compétition importante, mais pas l’objectif de ma saison. Je me focalise véritablement sur les championnats de France de Limoges en avril où je tenterai de me qualifier pour les Mondiaux et les Euro en grand bassin.
Depuis quelques mois ta progression est fulgurante. A quoi est-ce dû selon toi ?
En natation, il faut se transformer chaque jour. C’est mon objectif le matin lorsque j’arrive à l’entraînement. Depuis quelques mois, ça fonctionne et j’en suis ravie.
As-tu des nageurs qui t’ont inspiré ?
À la base, je nageais le crawl parce que Malia Metella, qui est Guyanaise comme moi, a été vice-championne olympique du 50 m nage libre à Athènes en 2004. Ensuite je me suis mise au dos et j’ai vraiment apprécié. Mon rêve est de décrocher une médaille olympique en dos.