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Troisième des séries rapides du 1 500 m nage libre en 16’47’’08, Aurélie Muller ne cachait pas sa déception à l’heure de dresser le bilan de sa prestation matinale de la première journée du Golden Tour-Camille Muffat organisé dans la piscine Jean Bouin de Nice du 5 au 7 février. Alors qu’elle avait signé 16’45’’50 aux championnats de France de Saint-Raphaël (décembre 2020,) la Lorraine de 30 ans espérait bien davantage, à commencer par se rapprocher des 16’34’’43 qu’elle avait réalisé il y a un an dans le bassin niçois.

Qu’est-ce que ce chrono t’inspire ?

Je ne suis pas contente ! Je nage moins vite qu’aux championnats de France de Saint-Raphaël. Pourtant, je me sens bien et les sensations sont plutôt bonnes. Je pensais nager plus vite, mais on n’en est loin.

Le début d’année s’est-il bien passé ?

Je réalise de belles choses à l’entraînement, c’est même mieux qu’avant noël, donc je ne comprends pas trop. C’est peut-être lié à un état de fatigue général. Il va falloir se poser les bonnes questions parce que franchement, je ne comprends pas.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Est-ce que tu ne te mets pas trop de pression ?

Non, j’ai juste envie d’y arriver ! Et puis de quelle pression on parle ? Avec ce chrono, il n’y a pas de pression à avoir. Ce qui étrange, c’est que j’ai le sentiment de bien partir, mais je ne tiens pas la distance. Il va falloir en parler avec Fabrice (Pellerin, son entraîneur à Nice, ndlr).

Avais-tu une stratégie de course ?

Je voulais d’abord et avant tout me faire plaisir. Evidemment, j’aurais aimé me rapprocher des 16’35 d’il y a un an, voire 16’30, mais j’en suis loin. Ce qui est d’autant plus frustrant, c’est que je me suis employée. Donc non, vraiment, je n’y suis pas du tout !

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Est-ce que cette reconversion en bassin après de brillantes années eau libre ne te pèse pas finalement ?

Ça fait deux ans que je n’ai pas signé un bon résultat. Ça commence à faire long car ce n’est pas ce que j’ai en tête. Bien sûr, la situation sanitaire n’aide pas non plus, mais je n’ai pas envie de me trouver des excuses. Ça ne peut venir que de moi et, pour l’instant, ça ne vient pas.

Penses-tu que le problème soit physique ou psychologique ?

(Elle soupire) C’est un peu des deux ! Au fil des compétitions, je vois bien que je n’atteins pas l’objectif escompté, donc je me crispe. C’est dur, dans ces conditions, de se remobiliser et de rester focus sur mon but. Ça fait maintenant deux ans que je bute sur le même obstacle. Ce ne sont pas des échecs, j’apprends à chaque fois, mais quand même, c’est difficile de créer une dynamique, un cercle vertueux qui va me permettre de faire baisser ce chrono.

Recueilli à Nice par A. C.

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