L’équipe de France d’eau libre est arrivée mardi soir (9 mars) au Qatar en vue de l’étape de coupe du monde de Doha, qualificative pour les championnats d’Europe, qui se disputera ce samedi 13 mars. Soumis à un isolement strict le temps de valider la négativité des tests Covid de l’ensemble du groupe, les nageurs tricolores ont pris leur mal en patience et ont enfin pu réaliser une première sortie d’entraînement en mer ce matin (jeudi 11 mars). Aurélie Muller, double championne du monde du 10 km, nous livre ses impressions.
Comment as-tu vécu cette journée de quarantaine en chambre d’hôtel ?
Plutôt bien ! De toute façon, il faut respecter les règles et savoir s’y adapter. Ce qui est bizarre, c’est de ne pas se trouver « en équipe », chacun reste dans sa chambre, même pour les repas, ce n’est pas l’esprit que l’on connaît habituellement sur une étape de coupe du monde avec le groupe France. Mais ça ne change pas grand-chose sur l’entraînement et la compétition.
Le fait de ne pas avoir pu nager pendant plus de 24h n’est pas trop problématique ?
Non, ça fait partie des aléas ! On est tous très bien entraînés, ce n’est pas une journée qui va tout changer. Personnellement, ça ne m’a pas vraiment déstabilisée.
Aurélie Muller en compagnie d'Axel Reymond (FFN/Florian Lucas).
Comment s’est passée la première sortie en mer ce matin ?
Les sensations étaient plutôt bonnes. Le site est très agréable, très simple, avec une eau assez chaude, il n’y a pas de complication particulière, quelques vagues mais rien d’énorme. Et puis, c’était cool de se retrouver en équipe !
Quel est ton niveau de forme à l’amorce de cette compétition et quels seront tes objectifs ?
C’est ma première course internationale en eau libre depuis les championnats du monde de l’été 2019. Presque deux ans, ça fait long ! Je pense qu’il sera difficile de jouer la gagne avec les meilleures. L’objectif, pour moi, est de retrouver un niveau très élevé et de me jauger sur une étape de coupe du monde face à la concurrence. Je viserai une place dans le top 10 pour essayer de me qualifier aux championnats d’Europe (Budapest, mai 2021). La saison hivernale en bassin a été compliquée, j’ai du mal à trouver mes marques avec Fabrice (Pellerin). Je ne suis pas au niveau où je souhaiterais être, c’est certain, mais j’ai appris des choses, je n’ai pas perdu mon temps. De pouvoir disputer une étape de coupe du monde, c’est un très bon test pour voir où j’en suis en eau libre. Cela me permettra de savoir comment organiser la suite de la saison et la saison prochaine.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Quelles sont tes ambitions pour la suite de la saison ?
Au-delà des championnats d’Europe en eau libre, l’objectif majeur reste de se qualifier aux Jeux olympiques de Tokyo sur 1 500 m, même si je pense que ça sera très compliqué. Mais je me projette également sur la saison 2022. L’objectif sera de revenir à l’eau libre, ma discipline de prédilection. J’ai fait certains choix car je ne m’étais pas qualifiée pour les Jeux de Tokyo en eau libre, avec l’idée d’apprendre de nouvelles choses, dans un environnement différent. Mais j’ai hâte de me remettre à l’eau libre !
A Doha, Florian Lucas