Quatrième du 10 km des championnats du monde de Budapest, après sa médaille d’argent sur le 5 km (27 juin 2022), Aurélie Muller est incontestablement de retour parmi les meilleures nageuses d’eau libre de la planète. Si elle ressort de cette course avec une certaine frustration, la nageuse tricolore sait aussi qu’il lui reste encore du travail avant les Mondiaux de l’année prochaine qui seront déterminants à l’approche des JO de Paris 2024.
Quel sentiment domine à l’issue de cette course ?
Je suis un peu frustrée forcément. Ce n’est jamais agréable de prendre cette quatrième place. J’ai réalisé une très jolie course où j’ai vraiment pu mettre en place ce que je souhaitais. Au début, le rythme était plutôt tranquille et au cinquième kilomètre l’Américaine (Katie Grimes) a placé une accélération. J’étais bien contente parce qu’elle faisait le travail pour emmener le groupe. Je me suis positionnée dans ses pieds parce que je savais que les deux derniers tours seraient difficiles.
Ça a été le cas.
Effectivement, ça n’a pas manqué, ça a été très vite. J’ai essayé de m’accrocher mais les trois premières (Van Rouwendaal, Beck et Cunha) sont les meilleures en ce moment sur 10 km, mais je suis contente d’évoluer à ce niveau après ces deux dernières années. Ressentir cette frustration va me motiver encore davantage pour l’année prochaine.
KMSP/Stéphane Kempinaire
Malgré tout, si on t’avait dit en début de saison que tu réaliserais ces performances, tu aurais signé.
L’objectif avec Gilles (Cattani, son entraîneur) était d’intégrer le Top 8 sur mes deux courses individuelles. Le contrat est rempli. Je remporte une médaille sur le 5 km, je me classe 4ème sur le 10 km. Je suis une compétitrice et cette quatrième place est frustrante mais je ne suis pas très loin. Il me manque 300 ou 500 mètres et je vais devoir travailler là-dessus pour les Mondiaux l’année prochaine.
Que te manque-t-il pour terminer devant ?
Cette année on a fait moins de kilomètres. On nageait environ 70 km la semaine à Sarreguemines et on y a ajouté des stages avec Magali (Mérino). L’année prochaine il va falloir rajouter un peu de volume et continuer sur ce chemin parce que je pense qu’à la fin ça va payer.
Recueilli à Budapest par Jonathan COHEN