A l’occasion du premier épisode de la deuxième saison du podcast « Entre les lignes », la rédaction de Natation Magazine s’est rendue à Fontainebleau pour rencontrer Magali Merino, la coache emblématique d’Axel Raymond. L’occasion également de s’entretenir avec le double champion du monde et triple champion d’Europe du 25 km.
Axel, peux-tu nous présenter ton centre d’entraînement ?
Le Centre National des Sports de La Défense est un centre d’entraînement à la fois public et militaire. J’ai la chance d’être militaire donc je profite des infrastructures à l’année gratuitement. Nous y sommes avec Magali depuis 2015. C’est moi qui l’ai suivi.
Pourquoi Magali a-t-elle rejoint le CNSD ?
Parce que la piscine ouvrait et qu’elle a pu prendre place ici en tant qu’entraîneur.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Apprécies-tu de nager dans ce bassin ?
Je me sens bien ici, mais c’est un bassin comme un autre. Après, il est intérieur, c’est un désavantage. Mais c’est cool l’hiver car on n’a pas froid (sourire)… Ce sont aussi des éléments à prendre en compte. Ça chauffe vachement quand il y a du soleil. C’est bien d’être à côté des militaires aussi, de mes chefs car s’ils ont besoin de moi pour quoi que ce soit je suis présent sur place étant donné que j’habite à dix minutes.
Nous sommes ici dans le cadre d’un podcast avec ton entraîneur Magali, comment l’as-tu rencontré ?
Elle entraînait à Savigny-le-Temple, elle faisait attention à ce qui se passait dans les catégories du dessous et on va dire qu’elle m’avait repéré.
C’était une évidence de la suivre ici ?
Je l’ai suivi parce que quand j’ai eu 14 ans j’ai fait mes premiers championnats de France en bassin et elle m’a dit qu’en m’entraînant sérieusement je pouvais être champion du monde. J’avais des étoiles dans les yeux, c’était en 2008.
Sur le podium du 25 km des Euro 2021 de Budapest (KMSP/Stéphane Kempinaire).
C’était presque une déclaration d’amour, non ?
Exactement, elle s’occupe de moi comme son fils et même dans l’entraînement c’est de ça dont j’ai besoin. Il y en a qui ont besoin qu’on les engueule et moi j’ai besoin de Magali, qu’elle me pousse et de l’amour qu’elle donne à tous les nageurs. J’ai besoin de sa mentalité de coache. Je n’ai plus mon père depuis 2012, mais bien avant Magali aidait mes parents pour m’emmener à la piscine et me ramener car mes ils travaillaient trop. On s’est toujours bien entendu. On formait une sorte de petite famille.
Penses-tu qu’elle arrêtera d’entraîner lorsque tu mettras un terme à ta carrière ?
Je lui ai déjà posé cette question et elle m’a dit tout que tout dépendra de qui il y aura dans son groupe à ce moment-là. Je pense qu’elle ne sait pas. Moi, j’aimerais bien faire entraîneur donc si elle continue en tant coache ça me plairait d’être formateur juste en dessous d’elle.
Recueilli par Issam Lachehab
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