Médaillé de bronze sur le 1000 m des championnats du monde de nage hivernale à Samoëns, Axel Reymond était satisfait de sa compétition et espère décrocher le titre mondial dans les prochaines années. Mais le double champion du monde du 25 km n'en oublie pas pour autant l'eau libre et se projette désormais sur l'étape de sélection pour les Mondiaux de Fukuoka qui aura lieu en Martinique en avril prochain.
Comment as-tu vécu le 1000 m des championnats du monde de Samoëns ?
J’ai bien vécu cette course. Ça a été mon meilleur 1000 m en termes de sensation mais en termes de vitesse ce n’était pas forcément ça. Je manque cruellement d’entrainement en eau froide. On n’a pas les équipements adéquats pour s’entraîner à ce niveau-là. Je visais le titre et le record du monde sans être trop prétentieux parce que je savais qu’il y avait de très bons nageurs à mes côtés. Aux championnats de France j’avais nagé plus vite que le précédent record du monde mais l’eau n’était pas à 4,8°C donc le record n’a pas été homologué. Quand je les ai vu partir, j’ai senti que ce serait compliqué. Je n’arrivais pas à me donner à fond physiquement. J’ai voulu accélérer mais je n’arrivais pas à maintenir cette vitesse. C’est quelque chose qui se travaille à l’entraînement.
Quel bilan tires-tu de cette compétition ?
Je suis satisfait parce que je commence à prendre beaucoup d’expérience sur cette discipline et j’adore ça. Mon corps développe d’autres capacités et s’adapte à cette discipline. J’ai envie de travailler encore plus pour décrocher ce titre mondial sur le 1000 m. C’est atteignable à condition de travailler encore davantage.
Ce n’est pas quelque chose qui te fait peur.
C’est quelque chose qui me plait. Je vis pour le travail et accomplir mes objectifs. Je savais que ce serait compliqué cette année d’être champion du monde mais je reviendrais encore plus fort.
Est-ce complémentaire avec ta pratique de l’eau libre ?
Je vais lier l’eau libre et l’eau glacée. C’est un bon travail mental. C’est une épreuve qui apprend à se dépasser encore plus. Il faut lutter contre le froid, la perte de technique et la douleur des membres. J’avais l’impression que ma main était un bout de bois durant le 1000 m. Mais j’adore cette sensation et j’en redemande.
Quels sont tes objectifs pour la suite de la saison ?
Désormais je vais me concentrer sur la Martinique où il y a une épreuve de sélection pour les Mondiaux de Fukuoka en eau libre (15-22 juillet). Je ne m’attends pas à grand chose même si j’espère décrocher ma qualification. Ce sera difficile car il y a beaucoup de très bons nageurs en France.
Recueilli à Samoëns par Louis Delvinquière