Septième de la finale du 10 mètres, Benjamin Auffret était content d’en finir avec cette saison éprouvante. Le Français se satisfaisait également de rester dans le Top 8 pour pouvoir participer aux World Séries pour la troisième année consécutive. Après sa cinquième place à Kazan, la quatrième à Rio et son titre de champion d’Europe, le plongeur tricolore a besoin de souffler pour aborder sereinement les deux dernières saisons avant les Jeux de Tokyo.
Quels sentiments prédominent à l’issue de cette finale ?
Je suis content que ce soit terminé. Ça a été deux jours difficiles pour moi. Je n’ai pas réussi à avoir de sensations et c’est embêtant parce que j’y ai été sans retenue. Il m’a manqué un petit feeling sur chaque plongeon pour obtenir des notes plus élevées. Je suis, malgré tout, satisfait de m’être battu jusqu’au bout. Le point positif est que je reste dans le Top 8 mondial, ce qui m’assure une nouvelle participation aux World Séries pour la troisième année consécutive. C’est le meilleur endroit pour s’entraîner. Je n’oublie pas non plus mon titre de champion d’Europe et ça restera une belle saison.
N’avais-tu pas trop de pression suite à ton titre européen justement ?
Je ne m’attendais tellement pas à ce titre européen, que je n’ai jamais réussi à me remettre dedans ensuite. J’avais toujours autant envie, mais je sentais une usure physique. J’ai dû prendre des pauses de plusieurs jours, même lors du stage terminal à Barcelone. Je n’en pouvais plus et j’ai eu l’impression de ne pas profiter de cette médaille européenne. Après ce titre, nous avons tout de suite enchaîné. Mentalement et physiquement, c’était très difficile.
Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire
Le niveau était malgré tout très relevé aujourd’hui.
Aujourd’hui, c’était la plus grosse finale de l’histoire des Mondiaux. Il ne suffit pas d’avoir de gros coefficients. Ceux de devant, ne ratent rien et pour aller les attaquer il me reste du chemin et encore trois ans pour atteindre ce niveau-là.
Le mot d’ordre, c’est le repos désormais ?
Je pense que j’ai trois belles années à digérer. L’année prochaine, il n’y a « que » les championnats d’Europe et ensuite nous repartons sur des championnats du monde qualificatifs pour les Jeux Olympiques. C’est le moment de se vider la tête, prendre du plaisir et bien travailler physiquement. Ça va être important de ne pas se presser.
Recueilli à Budapest par J. C.