Président du Comité départemental de l'Indre, Bernard Tanchoux est très investi dans le développement de l’opération « J’apprends à nager » sur son territoire. Mis en place dans le bassin de Châteauroux, ce dispositif a même été étendu en campagne grâce à des bassins mobiles.
Pourquoi avez-vous décidé de vous investir dans cette opération ?
Le rôle de la Fédération Française de Natation n’est pas uniquement de former des sportifs, mais également d’apporter une mission de service public. Par rapport aux orientations ministérielles et fédérale, et suite aux résultats des différentes enquêtes sur la problématique des noyades, nous avons donc décidé de nous investir dans ce dispositif, au même titre que dans l’opération « Nagez Grandeur Nature » l’été. Nous n’avons pas eu de mal à convaincre les élus de notre territoire puisque tout le monde était conscient de la problématique de l’apprentissage de la natation en France et de l’importance de la sécurité de la personne au contact de l’eau.
Comment s’articule la mise en place du dispositif « J’apprends à nager » sur votre territoire ?
Le dispositif « J’apprends à nager » est mis en place de deux manières sur notre territoire. A la plaine des sports de Châteauroux, et avec un bassin plus petit que l’on déplace en campagne. Au début, nous ne proposions cela qu’à Châteauroux et les politiques de campagne sont montés au créneau. Nous avons donc décidé d’investir dans un bassin mobile que l’on installe dans différentes villes du département. Ça permet de pallier au manque d’équipement et puis les jeunes de ces villes sont souvent éloignés des bassins et ça demande de la part des collectivités une trésorerie importante surtout en ce qui concerne les déplacements. Cette population ayant des difficultés à venir à nous, nous avons décidé d’aller à eux avec ce bassin et deux mini-bus qui assurent le trajet jusqu’à la piscine.
Proposez-vous ce dispositif uniquement durant les périodes de vacances scolaires ?
Les séances du plan « J’apprends à nager » sont dispensées tout au long de l’année. Nous essayons de travailler avec l’enseignement pour trouver des créneaux qui s’intègrent parfaitement à leurs obligations scolaires. Nous disposons de plusieurs éducateurs pour encadrer les classes et ainsi effectuer des rotations avec les groupes.
Y-a-t-il une régularité suffisante des séances pour un bon apprentissage ?
Nous avons fait légèrement évolué le dispositif avec deux formules. Une avec deux séances par jour et une autre avec une séance par jour pendant deux semaines. Nous dispensons douze séances par module et non dix comme il est évoqué dans le plan. Nous trouvions que cela était un peu juste pour ensuite aboutir au passage du Sauv’nage. Tous les enfants passent ce test à la fin des séances et nous sommes à 50% de réussite environ. Quoiqu’il en soit, chaque enfant reçoit un diplôme certifiant son autonomie dans l’eau.
Un suivi est-il proposé ensuite à l’enfant et à ses parents ?
Nous apportons souvent un complément pour que l’enfant soit parfaitement autonome dans l’eau. Nous conseillons les parents et nous orientons les enfants vers les clubs en les encourageant à poursuivre leur pratique. Une étude avait été menée et nous a permis de constater une augmentation de 13% de nos licenciés grâce au dispositif.
Recueilli par J. C.