Satisfaite de s'être hissée en finale du 100 m nage libre des championnats d'Europe, ce jeudi, la native de Marseille s'y projette avec sérénité et appétit.
Beryl, tu termines cinquième temps des demi-finales en 54''36...
Oui, c'est un temps que je n'ai pas fait depuis la qualification des Jeux, ce n'est pas du tout mon niveau, mais sachant que j'ai tout changé dans ma vie, aller chercher une finale européenne, franchement, c'est déjà pas mal. Je suis satisfaite. J'apprends, en fait, à me satisfaire des étapes. Et je me connais, je suis capable de tout. Si je n'avais pas regardé les Mondiaux de Budapest à la télé, je ne pense pas que je serais rentrée en finale aujourd'hui (hier). Il fallait que je m'entraîne à nouveau, c'était l'objectif. Et en finale, je pense pouvoir sortir une meilleure course que ce soir (hier). J'ai pris des repères, je suis en reconstruction. Ce que j'ai fait jusqu'ici valide vraiment le travail consenti au niveau de mes braquets, de ma puissance.
Comment abordes-tu la finale ?
(Elle sourit) Le plus sereinement possible, franchement. Ce qui me fait vraiment plaisir, c'est que maintenant, au lieu d'associer la performance avec la souffrance, je l'associe avec le fun. Cette transition n'est pas facile parce que j'ai toujours fonctionné dans le schéma initial. Aujourd'hui (hier), j'ai pris du plaisir. Je me sens bien entre les courses et c'est le principal. Le chrono viendra après.
En somme, les changements te font du bien...
Oui. Finalement, ça ne fait que trois mois que je renage. J'avais fait un break. Franchement, je suis contente. Deuxième de la demi-finale pour décrocher la qualification tout de suite, c'est cool aussi. Je suis contente (elle sourit). Je n'ai pas l'impression d'être au maximum de mes capacités du moment, même si je ne pense pas nager en 52'', encore (elle rit) ! J'ai le 50 m papillon à venir demain (ce matin), je vais vraiment entrer dans la compétition et enchaîner les courses.
À Rome, David Lortholary
Photo KMSP/Stéphane Kempinaire