Troisième du 50 m dos des championnats de France de Limoges (5-10 avril) dans le sillage des jeunes et prometteuses Mary-Ambre Moluh et Analia Pigrée (toutes les deux qualifiées pour les championnats du monde de Budapest, 18 juin-3 juillet), Béryl Gastaldello, de retour en France au sein du club des Etoiles 92 après plusieurs années aux Etats-Unis, a malgré tout poinçonné son ticket pour les championnats d'Europe de Rome (11-21 août) en réalisant précisément le temps de sélection (28’’22).
Que retiens-tu de cette finale du 50 m dos ?
Après les quatre semaines compliquées que je viens de vivre (départ des Etats-Unis et retour en France), je suis plutôt satisfaite. Je fais des temps que je n’ai pas réalisé depuis des années, mais le plus important, c’était la qualification aux Euro de Rome.
Dans quoi as-tu puisé pour aller la chercher cette qualification ?
J'ai été la chercher au mental ! Mon corps est vide, mais j’ai une capacité à me régénérer rapidement. Je sens que ça revient.
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
Comment aborde-t-on des championnats de France sans être en pleine possession de ses moyens, tant physiques que psychologiques ?
On fait comme on peut (sourire)... J’essaie d’évacuer les choses négatives pour me focaliser sur le positif. Ce soir, je suis fière de moi. Ce n’est pas exceptionnel, je suis loin de mon niveau, mais je suis allée la chercher cette qualification. Je pense que ce sera une libération pour la fin des championnats de France (5-10 avril) parce que pour moi, il était impensable de ne pas être sélectionnée avec l’équipe de France.
Comment vois-tu la suite de la semaine ?
Je la vois ascendante ! Je pense que je vais progresser de jour en jour. Il me manque un peu de sérénité parce que depuis mon retour des Etats-Unis, j’ai déménagé deux fois. Je suis exténuée physiquement et psychiquement, mais je vais tout mettre en œuvre pour me relever !
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
Quel regard portes-tu sur la jeune génération de dossistes ?
Ça fait plaisir, d’autant que ce sont des filles extraordinaires. Après, je n’ai pas dit mon dernier mot. On verra ce que je vais décider avec mon nouveau staff, mais, croyez-moi, la bataille ne fait que commencer (sourire)…
Recueilli à Limoges par Adrien Cadot