Béryl Gastaldello a connu une soirée presque idyllique aux championnats du monde petit bassin de Melbourne. La pensionnaire des Etoiles 92 a remporté le titre avec le relais 4x50m nage libre et, quelques minutes plus tard, a été chercher le statut de vice-championne du monde sur 100m 4 nages. Si la joie l'emporte surtout dans cette belle soirée de la Natation française, elle a surtout beaucoup appris. Entretien.
- Tu fais un doublé de médailles ce soir, avec le titre sur le relais et maintenant l'argent sur 100m 4 nages. Quelle soirée !
Ouf, c'était vraiment pas facile. Je reste un peu sur ma faim, vice-championne du monde c'est cool mais je l'avais, mais je n'ai jamais eu à gérer un record du monde et dans l'heure qui suit une finale très importante. Donc je suis vraiment satisfaite de ce que j'ai fait quand même. C'est vrai que ce n'est pas facile d'être aussi proche d'être double championne du monde, c'est vraiment dommage.
- Il y a eu la médaille d'or tout à l'heure avec le relais où on vous a vu exploser de joie. Comment as-tu vécu ton après-course ?
Franchement, j'en ai profité le plus possible. Ce n'était pas simple parce que je n'ai pas pu tout lâcher. Il a fallu en garder derrière, je me suis dit "Mince !". C'est sûrement ça, d'avoir brillé ça m'a peut-être coûté en énergie. Mais ce n'est pas grave, je ne peux pas apprendre plus vite et mieux qu'avec une soirée comme ça, franchement. Faire deux médailles d'un coup comme ça après une journée très dure hier, avec une santé pas top, c'est vraiment cool.
- Penses-tu que ce titre en relais a influé sur la suite de ta soirée et ton 100m 4 nages, physiquement comme mentalement ?
Oui, c'est dur de le dire à chaud. Je suis championne du monde, avec un record du monde, je n'arrive pas à l'intégrer. Je n'ai jamais pu gérer cette situation et j'ai vraiment énormément appris ce soir. C'est clair que ça m'a pris de l'énergie, surtout que je suis un peu en difficulté depuis hier.
Propos recueillis par Charlotte Despreaux, rédigé par Louis Delvinquière