Après une saison olympique minée par les contraintes sanitaires et des épreuves familiales, un début de saison perturbé par une contamination au Covid (dix jours de fièvre fin août-début septembre), Beryl Gastaldello (26 ans) a profité de la première journée des championnats de France de Montpellier (9-12 décembre) pour offrir à son nouveau club des Etoiles 92 un premier titre national sur 100 m nage libre (54’’58).
Que t’inspire cette victoire sur l’épreuve reine ?
C’est extrêmement satisfaisant (sourire)… Je ne m’attendais pas du tout à nager si vite alors que je ne me suis pas préparée spécifiquement pour cette compétition.
Comment l’expliques-tu alors ?
Je crois que j’ai été portée par la force collective de mon groupe. Moi, j’ai besoin de ressentir cette énergie. C’est un truc qui me transcende, comme lors de l’ISL d’ailleurs. Là, j’ai l’impression d’avoir une équipe du même genre. Et puis, c’est le premier titre national de l’histoire du club alors j’avais une petite pression. Je me suis accrochée jusqu’au bout pour ne pas le laisser filer.
Quelles seront tes ambitions aux Mondiaux d’Abu Dhabi la semaine prochaine (16-21 décembre) ?
Difficile à dire ! On verra comment je me sens. Pour l’instant, j’essaie de rattraper le temps perdu en début d’année. A cause du Covid, je n’ai pas pu m’entraîner pendant quatre semaines. A Abu Dhabi, je vise le 100 m 4 nages, mais sans ambition particulière. Reste que si je me surprends comme ce soir sur 100 m nage libre, ça peut être sympa (sourire)…
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
A trois ans des Jeux de Paris, est-ce qu’il est important de bien lancer la dynamique olympique ?
Vous savez, dans ce sport, rien n’est jamais linéaire. On peut être super fort et ne plus avoir de sensations le mois suivant. Ce que je veux, pour l’instant, c’est en retrouver, prendre du plaisir et travailler avec mon nouveau coach (Coley Stickels). Pour l’heure, il manque de repères. Il faut qu’on apprenne à se connaître. En tout cas, moi, ce que je vise, c’est une médaille à Paris. L’année dernière, ça a été une saison compliquée. Beaucoup de choses sont venues perturber ma préparation. Je n’y étais pas !
Un changement d’entraîneur et de club était-il nécessaire pour aborder cette nouvelle olympiade ?
Oui, c’est ce que je voulais ! Je suis en pleine transition. Déjà, je suis trop contente d’avoir décroché le premier titre national des Etoiles 92. Après, avec Coley (Stickels), j’ai le sentiment d’avoir trouvé un coach qui me correspond totalement. Pour l’instant, nous n’avons pas vraiment pu aller au fond des choses, mais je suis sûr que ça va rapidement porter ses fruits.
Recueilli à Montpellier par Adrien Cadot