Onzième des demi-finales du 50 m nage libre (24’’02) des championnats du monde d’Abu Dhabi en petit bassin (16-21 décembre), la Française Beryl Gastaldello, vice-championne du monde du 100 m 4 nages hier soir (dimanche 19 décembre), a manqué de fraîcheur pour intégrer le dernier carré de la plus courte des distances du sprint.
Pas de finale du 50 m nage libre demain (mardi 21 décembre). Pas trop déçue ?
Si, un peu parce que j’aurais aimé nager avec les meilleures, mais bon, ce matin j’ai eu du mal à replonger. Je ne suis vraiment pas dans une forme optimale. Hier soir, déjà, je n’arrêtais pas de me répéter : « Plus qu’une course, plus qu’une course ». Je savais que ce ne serait pas simple d’entrer en finale, mais j’ai réussi à me remettre dans la compétition. Rien que pour ça, je suis fière de moi ! Demain (mardi 21 décembre), j’aurais encore un relais à disputer avec l’équipe de France, peut-être une finale, ce qui est toujours ça de pris, et après je vais enfin prendre le temps de couper.
Dans quel état d’esprit vas-tu quitter les Emirats Arabes Unis ?
Je suis un peu mitigée, même si j’ai réalisé quelque chose que je n’avais encore jamais accompli (l’argent du 100 m 4 nages constitue sa première médaille individuelle sur la scène mondiale, ndlr).
Alors pourquoi es-tu « mitigée » ?
J’aurais aimé nager la finale du 50 m nage libre et surtout le 100 nage libre. De manière générale, j’ai l’impression que j’en ai encore beaucoup sous le pied. Je dirais que je suis à 60% de mes capacités. Avec mon nouveau coach (Coley Stickels), nous avons pris le temps d’échanger. Il a déjà des idées pour que je progresse car le but, c’est bien de monter sur des podiums et de remporter des médailles (sourire)…
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
As-tu bien dormi cette nuit ? La médaille d’argent du 100 m 4 nages a-t-elle eu des vertus régénératrices ?
Oui, beaucoup mieux (sourire)… Bon, je suis encore un peu amère, j’aurais vraiment aimé remporter l’or du 100 m 4 nages, mais après tout ce que j’ai vécu l’année dernière, je n’ai pas de regrets à avoir. Je m’aperçois aussi d’un truc depuis quelques temps…
Quoi donc ?
Cela fait quoi, à peu près vingt ans que je nage et je m’aperçois que je n’ai pas de tactique…
Qu’entends-tu par-là ?
Je fais un peu tout à l’instinct, comme ça vient, presque comme une touriste…
Une « touriste » ?
Ouais, c’est ça, c’est le mot qui me vient. Pourtant, il y a plein de chantiers à travailler. Je sais que mon entraîneur apprécie mon crawl et mon dos. A voir comment on s’organise et les courses que nous allons travailler en premier. Attention aussi à ne pas se disperser et en faire trop. Il faudra que je sois vigilante là-dessus. Mais bon, je n’ai pas peur d’enchaîner.
Mais toi, qu’est-ce que tu aimerais vraiment nager ?
Le 100 m crawl ! Peut-être aussi le 200 m 4 nages et le 200 m nage libre, à voir. Ce qu’il y a de sûr, c’est que me vitesse de base est une force sur laquelle je dois capitaliser.
A Abu Dhabi, Adrien Cadot