Cinquième temps des demi-finales du 100 m 4 nages (58’’66 contre 59’’38 en séries) des championnats du monde d’Abu Dhabi en petit bassin (16-21 décembre), Béryl Gastaldello a décroché sa place pour la finale de demain soir (dimanche 19 décembre), sa première sur la scène mondiale. Une troisième soirée de compétition qui l’aura également vu nager un 50 m papillon avec ses compatriotes en finale du relais 4x50m 4 nages mixte (sixième place en 1’30’’06).
Comment s’est déroulée ta demi-finale du 100 m 4 nages ?
Je me suis engagée beaucoup plus sur les trois premiers 25 mètres et j’ai relâché en crawl. A 15 mètres de l’arrivée, j’ai quasiment tout arrêté. J’ai respiré un coup à droite, un coup à gauche. J’ai vu une ligne derrière moi, c’était un peu risqué, mais ça passe. Je ne voulais pas être au milieu (en finale), j’avais envie d’être dans mon coin. Après, je manque un peu d’énergie. Pour moi, ça va être vital. Je n’irai pas à la piscine demain matin. J’ai un bon rhume depuis le début, il faut que je dorme et demain, on donne tout.
As-tu pris le temps de débriefer avec ton nouveau coach (Coley Stickels) ?
Il ne me connaît pas encore beaucoup. Il m’a demandé : « Tu étais comment sur 10 (à fond) ? ». J’ai dit 4. On a pris mon lactate, j’étais à 4.6, ce qui est très bas. Ce soir je suis à 6, mais c’est de bon augure. Pour moi, ce serait génial. C’est ma première finale mondiale individuelle, enfin ! Il faudra aller arracher le podium et surtout la médaille d’or. Ça va se jouer à la hargne.
(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)
Cela s’annonce serré !
Je ne dois pas mettre la charrue avant les bœufs. Je me suis quand même bien employée ce soir (samedi 18 décembre). Après, je n’oublie pas non plus que cette année a été compliquée. J’ai travaillé très dur, je m’entraîne toute seule depuis des mois. La hargne, je l’aurais. Et je pense que je suis capable d’aller chercher plus de douleurs que n’importe qui dans cette finale.
Pour finir, que retiens-tu de la finale du relais 4x50 m 4 nages mixte ?
Je suis un peu déçue de mon chrono. J’aurais aimé faire 24’’7 au moins, comme en individuel. Mais on n’était malheureusement pas au niveau pour faire une médaille. Les autres ont fait le job au niveau des temps. Mais je suis fière de l’équipe, on a vécu un bon moment. Ça se construit. Quand je vais travailler plusieurs mois avec mon coach, ça va être une histoire différente.
A Abu Dhabi, Adrien Cadot