« Bon, il va falloir encore patienter quatre ans de plus ». En arrivant devant la presse à l’issue de son 50 m nage libre, Frédérick Bousquet a commencé par une petite pirouette. Une façon pour lui de se protéger d’une émotion déjà très intense, alors qu’il a nagé la dernière course de sa longue et belle carrière dans le bassin de Rio. Éliminé dès les séries (25ème en 22’’27), Bousquet a vécu un moment particulier. « Ça se mélangeait dans ma tête, dans mon cœur, dans mes tripes, dans mes jambes. Je pense que j’ai vécu cette course entièrement, à la manière de ce que j’ai fait cette année. » Le vice-champion olympique quitte donc les bassins, fier de cette dernière sélection. « Si j’avais eu à choisir une parfaite manière de terminer, ça aurait été demain soir en finale. Mais j’ai rêvé et à un moment il faut ouvrir les yeux. Aujourd’hui, ma réalité est celle-ci et je m’arrête en séries. Je suis déjà très heureux, honoré et fier d’être présent. »
De son côté, le champion olympique en titre, Florent Manaudou, a assuré. Deuxième de sa série (21’’72) derrière l’Ukrainien Govorov, qui l’avait battu à Vichy en juillet, le Français était plutôt satisfait. « Il fallait être dans les seize et je suis quatrième donc c’est plutôt bien. Je n’ai pas voulu forcer plus que ça ce matin et j’espère monter en régime au fil de la compétition. » Et si aucun nageur n’a pour le moment réussi à conserver son titre olympique cette année, Manaudou n’est pas inquiet. « Il faut toujours une exception, j’espère que ce sera moi. » Manaudou remontera sur le plot pour la demi-finale à partir de 22h03 (3h03 h.f).
Deux autres tricolores étaient engagés ce matin en séries du 100 m papillon. Finaliste l’année dernière à Kazan, Mehdy Metella a réalisé une très jolie course, partant vite et résistant au retour de Chad Le Clos. Cinquième temps des engagés (51’’71), le Français est donc qualifié pour les demi-finales (ce soir à 23h34, 4h34 h.f.). De son côté, Jérémy Stravius a manqué sa qualification pour deux centièmes (17ème en 52’’10).
A Rio, J. C.