Première médaille de la semaine pour la natation course, première médaille européenne aussi pour les garçons concernés, le bronze du relais 4x200 m nage libre (en 7'06''97) a diffusé, en fin d'après-midi, un doux parfum d'euphorie sur le clan tricolore. Réactions à chaud.
Messieurs, comment avez-vous vécu cette finale ?
C'était intense. Nous sommes sortis deuxièmes des séries ce matin (en 7'09''59). Quand nous nous sommes réunis, plus tôt dans la semaine, nous avions en tête d'être en finale et de nous battre pour la gagne. C'est chose faite aujourd'hui, nous sommes vraiment très contents. Et notamment de la performance collective. C'est ce que nous retiendrons.
Hadrien (Salvan), tu entrais dans le relais ce soir...
Ce matin, j'ai regardé et j'ai kiffé. Je voyais les garçons se battre avec les meilleurs, et avec une bonne marge. C'était trop bien. J'étais impatient de rentrer – il faut saluer le travail de Mewen (Tomac), d'ailleurs. J'ai rien à demander : je rentre pour une finale, nous sommes à la ligne d'eau n°5... voilà ! C'est top ! C'était incroyable, comme moment. Vivre ça... Ça lance parfaitement l'équipe de France ! Aux Mondiaux, Léon (Marchand) a fait champion du monde le premier jour, alors on se disait que si nous pouvions faire, quant à nous, une petite médaille, ce serait très bien. Ce n'est pas l'or mais, pour nous, c'est déjà énorme. À l'arrivée, tout le monde explose de joie. Pour nous tous, c'est une première médaille... C'est indescriptible !
Enzo (Tesic), au cours du relais, l'avance a fondu... Comment as-tu réagi ?
Quand on a de l'avance, on se dit simplement qu'il faut en rajouter pour le coéquipier qui vient derrière. Donner le maximum pour l'équipe. Quand on voit les autres revenir, il faut rester centré sur soi-même. Ne pas se focaliser sur les autres.
Roman (Fuchs), tu as nagé à côté du Suisse qui vous menaçait...
J'ai eu la pression car je n'ai pas l'habitude de partir très vite. J'ai eu un peu de difficulté au début mais ça reste une course énorme. J'ai pris du plaisir à en être.
Qu'avez-vous ressenti sur le podium ?
Beaucoup de fierté. Pas mal d'émotions. Un podium, c'est quelque chose. On se sent humble quand on y est parce qu'on s'est battu contre nos adversaires et là, on se trouve à leur côté. On aurait aimé être sur la marche du dessus, mais ce n'est pas grave. C'est top, c'est incroyable, c'est un rêve qu'on réalise. Ça donne envie d'y retourner.
Un podium, justement, était-il dans votre esprit ce matin au réveil ?
On en avait discuté, oui. Nous pensions que le podium était atteignable. Le réaliser était autre chose. Voilà, c'est fait ! Ça commence bien... que ça continue comme ça !
À Rome, David Lortholary
Photo KMSP/Stéphane Kempinaire