Champion de France du 100 m dos, la distance de tous ses exploits, Camille Lacourt ne voulait retenir de sa prestation montpelliéraine que le chrono (52’’97) et sa qualification pour les Jeux Olympiques de Rio.
Camille, tu semblais particulièrement heureux à l’arrivée de ton 100 m dos. Pourquoi ?
Disons que c’était un mélange entre bonheur et soulagement. C’était une semaine compliquée et je suis ravi de la terminer sur cette note positive.
Il n’empêche, comme tu l’as dit à plusieurs reprises, l’atmosphère de ces championnats de France était lourde…
(Il coupe) J’ai en effet trouvé que cette semaine de compétition manquait de sourires. A titre personnel, ce n’est pas ainsi que je conçois le sport. Je considère que c’est une fête et là, me semble-t-il, nous en étions loin !
En même temps, il s’agissait de qualifications olympiques. Les enjeux étaient importants.
Les résultats de cette semaine étaient bons et je pense que l’on aurait pu transformer cette tension en célébration.
De quoi es-tu le plus satisfait à l’issue de cette semaine ?
Je suis content d’avoir réussi à m’organiser pour atteindre mon objectif. Je me dis maintenant qu’en étant plus serein aux Jeux, ça peut être sympa (sourire)… Et puis je retiens aussi la victoire de Théo Bussière sur 100 m brasse qui sort du bassin avec les larmes aux yeux. C’est comme ça que j’ai envie de voir mon sport…
Tu parles « d’organisation », mais concrètement, comment as-tu fait pour évacuer la tension dont tu parlais précédemment ?
J’avais à cœur de vivre les Jeux de Rio et d’offrir un succès à Julien (Jacquier, son entraîneur au Cercle des Nageurs de Marseille, ndlr) qui a vécu une semaine un peu difficile. C’est un coach génial qui mérite d’être récompensé.
Que représentent ces Jeux Olympiques brésiliens à tes yeux ?
J’ai envie que ce soit un « Happy End » ! J’ai envie de m’amuser, de profiter et de rendre à la natation ce qu’elle m’a donné ces dernières années (sourire)…
Recueilli par A. C.