Champion du monde du 50 m dos, vice-champion du monde du 100 m dos et médaillé de bronze avec ses coéquipiers du 4x100 m 4 nages, Camille Lacourt a été l’un des hommes forts de ces championnats du monde. Blessé l’année dernière, le dossiste a repris le cours de sa carrière de manière plus sereine et peut nourrir de grandes ambitions à Rio l’année prochaine.
Qu’as-tu ressenti sur le podium du 50 m dos ?
Le podium du 50 m dos m’a procuré beaucoup d’émotions. Il m’est passé par la tête tous les moments difficiles et j’ai pensé à tous ceux qui ont été présents pour moi quand ça n’allait pas. Être champion du monde et entendre de nouveau la Marseillaise ç’est une émotion fantastique.
La saison passée a vraiment été difficile à gérer ?
Je ne pouvais pas enchaîner dix longueurs sans avoir mal à la hanche, c’est bien loin de ce que réclame le haut-niveau. Je ne pensais pas pouvoir continuer. Je remercie les médecins aussi qui m’ont accompagné.
A quel moment as-tu senti que tu pouvais être en forme sur ces Mondiaux ?
J’avais fait des entraînements corrects qui pouvaient présager d’une bonne compétition mais je ne savais pas comment j’allais réagir à haute intensité. Mon temps de la demi-finale du 100 m dos m’a fait basculer et j’ai senti que le podium était accessible.
Qu’est-ce qui explique ta grande sérénité ?
Je n’ai plus rien à prouver. Je sais pourquoi je nage. J’ai envie d’essayer de marquer mon sport et de le faire évoluer. C’est une motivation plus saine qu’avant.
Comment vas-tu aborder l’année olympique ?
Il va falloir digérer cette belle semaine. C’est sûr que ça donne beaucoup d’espoirs. Après j’avais aussi était champion du monde du 100 m dos un an avant les Jeux de Londres. Ça ne veut strictement rien dire, je le sais. Il va falloir repartir sur une grosse phase de travail mais j’ai confiance en mes entraîneurs qui sont très très compétents.
J. C.