Tout le monde l’attendait comme la révélation féminine des championnats de France de Strasbourg (23-28 mai), comme la promesse d’un renouveau, la première pierre d’un édifice en reconstruction… Bref, on espérait beaucoup de la finale du 200 m 4 nages et, le moins que l’on puisse écrire, c’est que nous n’avons pas été déçus ! Alors, bien sûr, Cyrielle Duhamel, puisque c’est de la nageuse de Béthune dont il s’agit, n’a pas réussi à bousculer Fantine Lesaffre (championne de France en 2’13’’58) ni à décrocher sa qualification pour les Mondiaux seniors de Budapest, mais il n’en demeure pas moins que la polyvalente pépite du Nord a de nouveau fait étalage d’un potentiel que l’on devine prometteur.
Cyrielle, que retiens-tu de ta performance ?
C’était mortel !
« Mortel » ?
C’était très dur. D’autant que dès le départ, je bois la tasse et puis au passage dos-brasse, je touche le mur avec mon bras gauche... Et puis, il va vraiment falloir que j’apprenne à gérer mon stress. Après ça ira sans doute mieux (sourire)…
Tu avais de la pression au moment de prendre le départ ?
Oui, une petite pression qui m’a fatiguée inutilement.
D’où venait cette pression ?
Jouer la gagne, les minimas pour les championnats du monde de Budapest… Au final, ça fait beaucoup pour une jeune nageuse.
Avais-tu une stratégie de course particulière ?
Non, juste des temps à respecter… Il va falloir que je vois avec mon coach pour savoir ce qui ne s’est pas très bien passé. On va remettre tout en place pour les championnats d’Europe juniors.
Malgré tout, tu réalises de bons championnats de France.
Oui, et puis je pense très sincèrement que je n’ai pas l’âge d’aller aux championnats du monde. J’aurais repeint les murs si j’y étais allée alors qu’il y aura des choses à aller chercher aux Euro et aux Mondiaux juniors.
Recueilli par A. C.