Les championnats de France petit bassin se tiennent à Chartres, du 3 au 6 novembre 2022, avec pour principale attraction la bataille pour la qualification pour les Mondiaux de Melbourne (13-18 décembre).
Chartres, c’est une cathédrale Notre-Dame mondialement connue, c’est la capitale de la tribu gauloise des Carnutes, c’est le sacre d’Henri IV. Mais du jeudi 3 au dimanche 6 novembre 2022, ce sera le théâtre des championnats de France petit bassin de natation course. Une autre histoire s’écrira donc dans la cité de la lumière et du parfum, et plus particulièrement dans le bassin de « L’Odyssée », où les nageurs se disputeront les titres nationaux. Mais là ne sera pas le seul enjeu. Si être sacré dans l’Hexagone relève de la fierté, chacun voudra obtenir son billet d’avion pour Melbourne (Australie), là où la gloire internationale ira se conquérir, en décembre prochain, à l’occasion des championnats du monde.
Ils seront donc plusieurs centaines d’athlètes à venir batailler contre les autres et contre le temps. Parmi cette multitude de nageurs, certaines têtes d’affiches ont décidé de faire leur valise et de les poser à Chartres le temps d’un long week-end. Si lors de la première Coupe du monde à Berlin, certains sont déjà parvenus à réaliser des minima dans plusieurs disciplines (ils sont huit, ndlr.), d’autres auront le couteau entre les dents pour s’envoler au pays des kangourous. Par exemple, Marie Wattel – qui a manqué pour quelques centièmes les minima à Berlin –, la championne d’Europe du 50m dos, Analia Pigrée, ou encore Mewen Tomac, qui n’était pas sur le circuit Coupe du monde, auront là leur dernière chance de valider leur billet pour l’Australie. Ce sera également le cas pour d’autres athlètes comme Emma Terebo, Cyrielle Duhamel, Damien Joly, Antoine Viquerat ou encore Hadrien Salvan et Amazigh Yebba, qui auront à cœur de se mettre en avant à Chartres.
Les huit athlètes ayant déjà réalisé les minima : Charlotte Bonnet (100m brasse, 200m brasse, 200m 4 nages) Béryl Gastaldello (100m NL, 50m papillon, 100m 4 nages) Maxime Grousset (50m NL, 100m NL) Mélanie Henique (50m papillon) Pauline Mahieu (100m dos) Florent Manaudou (50m NL, 50m papillon) Mary-Ambre Moluh (50m dos) Yohann Ndoye Brouard (200m dos) |
Les temps qualificatifs aux Mondiaux seront évidemment épiés par les spécialistes, mais il n’y aura pas que ça. Car après la Coupe du monde de Berlin, certains records de France sont aussi en danger. L’un d’entre eux a d’ailleurs été battu, la faute à Charlotte Bonnet, qui a amélioré la marque de Sophie De Ronchi sur le 100m brasse (1’05"29 contre 1’05"43). Mais la Niçoise s’est aussi rapprochée du record sur 200m brasse (2’22"47 contre 2’21"55), établissant ainsi la 2e meilleure performance française de tous les temps. La course sera à suivre le samedi 5 novembre. Du côté des hommes, une âpre bagarre est de nouveau très attendue entre les deux golgoths des bassins : Maxime Grousset et Florent Manaudou. Un joli spectacle attend donc les fans de natation dans l’Eure-et-Loir, qui pourront également suivre la compétition en direct du jeudi au dimanche sur BeIn Sports et Sport en France, avec les commentaires de Jonathan Cohen et Ganesh Pedurand.
À Chartres, Louis Delvinquière