On retiendra de ces championnats d’Europe des maîtres qu’ils ont été ceux de la démesure. Jamais encore les maîtres n’avaient eu le privilège de nager dans un bassin qui avait accueilli les Jeux Olympiques. Forcément, ils ont répondu en masse à l’invitation. Combien ont-ils été au final ? Bien difficile à dire. Plus de 9 000 selon les organisateurs. En tout cas, beaucoup trop, sans doute, pour loger tout ce monde dans la piscine Olympique de Londres.
LA PLUS FORTE DELEGATION FRANÇAISE
Avec 1 720 nageurs, la délégation française était, après les Anglais évidemment, la plus importante de l’épreuve, pas loin des 1 614 participants aux « France » d’Angers. Le décalage a de quoi interpeller. En effet, pourquoi y avait-il plus de participants tricolores aux Euro qu’aux championnats de France ? Cela tient à deux raisons : la grille de temps de la FFN est plus dure que celle de l’échéance continentale (assurant aux « France » des conditions de participation bien meilleures) et les engagements aux Euro se sont faits individuellement, sans contrôle possible de la FFN (permettant à des athlètes n’ayant pas fait les minima de participer).
LE PALMARES
Au final, les Bleus ont raflé 41 titres européens, 30 médailles d’argent et 39 de bronze, soit 110 podiums pour la sélection française. Avec 47 record de France battus, on constate rapidement que battre un record de France ne suffit certainement pas à s’assurer un titre européen (chiffres chronomaître).
LES CONDITIONS LES PLUS DIFFICILES
Dix minutes pour s’échauffer, pas de bassin pour récupérer, des attentes parfois très longues pour rentrer dans la piscine… Les conditions – dictées par le nombre de nageurs inscrits – ont été extrêmement difficiles, pour les nageurs comme pour les spectateurs. Des conditions encore plus difficiles pour les femmes, trop souvent reléguées au bassin n°2 (sans spectateurs ni photographes) comme le montrent les chiffres d’Alain Cardona : 28,6% des nageurs individuels au départ dans le bassin 1 sont des nageuses, alors même que 42,4% des participants aux championnats d’Europe sont des participantes.
LE NIVEAU RELEVE
Si l’équipe de France ne rapporte aucun record du monde, il n’en demeure pas moins qu’une réelle densité des performances était au rendez-vous. Ainsi, si l’on cherche le plus mauvais classement d’un français battant un record de France, on trouve Claire Bisson (Montgeron), huitième du 100 m papillon en C8. Une performance très honorable que ce record de France, qui dit bien le nombre de nageurs et nageuses de haut niveau engagés à Londres.
LEs MEILLEURs FRANÇAIS
Six nageurs et un plongeur ont ramené chacun trois titres individuels de Londres : Marie-Thérèse Fuzzatti (CNP, 50 et 100 m nage libre, 50 m dos), Bénédicte Duprez (Malakoff, 50, 100 et 200 m dos), Jean-Claude Lestideau (Grande Synthe, 200 m 4 nages, 50 m dos), Nicolas Granger (Reims, 200 m 4 nages, 200 m dos), Serge Guérin (Dijon, 200, 400 et 800 m nage libre) et Christophe Starzec (Racing WP, 50, 100, 200 m brasse). Quant au plongeon, Timothée Massenet (Paris Aquatique) réalise un remarquable triplé (cf. photo). Signalons également la performance de Françoise Noyer-Schuler qui, en natation synchronisée, s’impose en solo et en duo !
LE MEILLEUR CLUB
A Londres, c’est Malakoff qui s’est montré le meilleur club français, mais le Club des Nageurs de Paris, malgré sa troisième place (derrière BBN), conserve toutefois la tête du classement des clubs avant les championnats de France d’été à Canet.
A Londres, Éric Huynh
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