Au lendemain d’une soirée faste pour la Natation française marquée par le sacre et le record du monde de Léon Marchand, les Français ont foulé le bassin dans une nouvelle dynamique. Celle lancée par leur illustre coéquipier. Influencés, impressionnés et motivés par les performances de la veille avec celles de Maxime Grousset, ils ont pour la plupart tenu leur rang et même établi de beaux chronos dans le Marine Messe de Fukuoka. A commencer par Anastasiia Kirpichnikova qui a battu le record de France de Laure Manaudou sur 1500m. Avec un temps de 16'00"40, elle améliore de presque trois secondes la marque de la légende française (16'03"01). Pauline Mahieu, qui établit son nouveau meilleur temps (59"60) et se qualifie en demi-finale, a quant à elle frôlé le record de France de Laure Manaudou sur 100m dos (59"50). Les dossistes messieurs ont également passé le cap des qualifications et auront rendez-vous en demi-finales.
- Anastasiia Kirpichnikova nouvelle recordwoman de France du 1500m nage libre (16'00"40) et qualifiée avec le sixième temps en finale
« Je suis contente parce qu’aux championnats de France je l’ai manqué d’une petite seconde. Et le faire ici, le matin, je suis très contente. Hier, sur le 400m, c’était très difficile, mais c’est toujours comme cela. Je me suis sentie beaucoup mieux qu’hier. Sur la course, j’ai voulu suivre Lani Pallister et garder ses pieds à une bonne distance, c’était ma stratégie. Demain, il y aura la finale et on verra bien. J’espère la médaille, j’y crois. C’est secret (rires) ! »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
- Pauline Mahieu améliore sa meilleure marque sur 100m dos (59"60 contre 59"66) et file en demi-finale, Analia Pigrée 30e en 1’01"67
« C’est très bien. C’était une première étape, il fallait se qualifier en demi-finale. C’est vrai que si je m’étais qualifiée en demi-finale avec la minute, cela ne m’aurait pas plu. J’avais pour objectif de faire mon record personnel, c’est chose faite. J’avais aussi le record de France en tête (sourire), mais ce n’est toujours pas ça. Mais j’ai la chance de pouvoir le nager de nouveau cet après-midi, donc j’ai hâte. On en a toutes envie de ce record. Là, j’ai l’opportunité de le faire, donc je vais la saisir. Ça va être une belle demi-finale. J’étais beaucoup mieux ce matin que les derniers jours. C’était compliqué l’attente. Le stage s’est bien passé, mais après, c’est quand même long d’attendre sa course. Donc je n’étais pas très sereine. Au final, j’ai appelé mes proches, j’ai pris le positif, je me suis re-concentrée sur moi et ce matin je me sentais vraiment bien. »
- Mewen Tomac (6e temps en 53"57) et Yohann Ndoye Brouard (15e temps en 53"90) qualifiés en demi-finale du 100m dos
Mewen Tomac : « C’est une bonne première course. Je voulais voir où j’en étais et je suis plutôt pas mal. J’ai bien réussi à rentrer dans la compétition, donc c’est cool. J’étais dans un état d’esprit de profiter, se faire plaisir. Je pense que j’ai un peu plus de marge sur le 200 m pour aller en finale, mais le 100 m est aussi un gros objectif. Celui qui nagera le plus vite entre Yohann et moi fera le relais 4x100m 4 nages. »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
Yohann Ndoye Brouard : « J’ai serré les dents (pour passer la qualification). En fait, j’ai vu le troisième du 100m dos l’année dernière à côté de moi qui baissait la fréquence. Je me suis dit que j’étais bien devant au virage et que je pouvais contrôler. Je pensais toucher en 2-3e position et j’ai vu quatrième, je me suis dit que je n’aurais peut-être pas dû autant relâcher. Je n’ai pas eu trop mal, je trouve que j’ai bien progressé en coulée. Ces derniers jours j’étais plutôt bien, mais j’ai quand même un manque de repères puisque je n’ai pas fait beaucoup de compétitions cette année. J’étais un peu effrayé à l’approche de la course, c’était un peu stressant, mais je rentre plutôt bien dans la compétition. Ce soir ce sera beaucoup mieux. »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
- Hadrien Salvan à dix-sept centièmes d’une qualification sur 200m nage libre (1’46"87), Roman Fuchs 29e (1’48"13)
« Je suis dégoûté. Ce n’est pas loin, c’était dans mes cordes et c’est ce pourquoi je venais, en tout cas sur l’individuel. A une place, je suis dégoûté (soupirs). Il faudra regarder l’analyse, mais à chaud j’ai l’impression de m’être fait distancer dans le troisième 50 m et après, je pense que je reviens pas trop mal. Je ne voyais pas trop la course, je la voyais surtout sur le retour et au 150 m, j’ai regardé, j’ai vu que j’étais un peu derrière. Je pense que c’est ça qui a péché. Il reste encore des courses, peut-être un ou deux autres relais. Cela va être un plaisir de nager pour l’équipe de France, comme toujours. En plus on a une équipe incroyable. J’aurais encore des moments de bonheur, mais là je suis juste déçu. »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
A Fukuoka, Louis Delvinquière