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Une journée sans médaille ne veut pas dire une journée sans réussite. Si le premier match de water-polo féminin s'est soldé par une courte défaite, l'équipe technique de natation artistique s'est qualifiée pour la finale. Aussi a-t-on vu une belle partition de Jules Bouyer en plongeon, ainsi que de belles parties de course à l'avant pour Logan Fontaine et Sacha Velly sur 10 km. Tour d'horizon du troisième jour à Fukuoka.

 

  • Logan Fontaine et Sacha Velly éloignés des places olympiques

La déception était dure à cacher, notamment pour Logan Fontaine. Sous une chaleur assez étouffante, 34 degrés au thermomètre, 40 en ressenti, et cette humidité qui vous rajoute, si toutefois vous en avez besoin, des perles sur le front avec un soleil puissant. Une journée idéale dirait-on, pour valider une place aux Jeux. Bien que pour cela, pas besoin d'idéal, seulement une question de Graal. Il n'en sera rien pour Logan Fontaine et Sacha Velly qui n'ont pas réussi à terminer, dimanche matin, dans les trois premiers du 10 km. Dans une course menée tambours battant par le futur champion du monde, Florian Wellbrock, les deux Tricolores ont cédé à un peu moins de deux kilomètres du but pour se classer 9e (Logan) et 12e (Sacha). "Je suis dégoûté", conspue le nageur des Vikings de Rouen. "J'ai fait la course qu'il fallait mais il a manqué un truc physiquement pour aller chercher mieux. Stratégiquement j'ai fait ce qu'il fallait." Pour Sacha Velly, il y a tout de même de beaux motifs de satisfaction : "J'étais ereinté à la fin, mais je suis fier de moi quand même. Faire une course où je m'accroche, où je ne lâche pas mentalement, mais physiquement, je pense que je ne peux qu'être fier de moi". Ils seront de retour mardi pour un 5 km qui s'annonce très rapide dans la baie de Fukuoka.

>> Pour vivre de l'intérieur la journée de Logan Fontaine et Sacha Velly, cliquez ici <<

 

  • Entrée en lice encourageante pour les poloïstes françaises

Si la défaite n'est évidemment pas du goût de quiconque, elle détient parfois en elle un indice. Un goût de déception où réside un zeste d'espoir et une pincée d'optimisme. C'est ce que l'on peut conclure de l'entrée en lice des protégées de Théodoros Lorantos, dimanche, dans le Marine Messe de Fukuoka. Les coéquipières de Louise Guillet se sont inclinées de deux petits buts face aux Australiennes (8-10) après leur avoir tenu la dragée haute une bonne partie du match. La capitaine dresse son analyse de la rencontre :

"On commence bien le match et après on a tenu. On les a mis en difficulté et je pense qu'elles ne s'attendaient pas à cela. Cela nous conforte dans notre travail. Maintenant, il y a de la déception, parce que nous sommes pas loin et nous faisons des erreurs bêtes qui nous coûtent la victoire. On ne va pas s'arrêter là, cela fait quatre mois que l'on se fait défoncer la tête tous les jours à l'entraînement, on savait que c'était notre premier match, cela faisait longtemps que l'on avait joué ensemble. Cette compétition nous donne de la motivation à s'entraîner encore plus dur. Cela montre que les choses que l'on fait à l'entraînement se mettent en place dans l'eau et dans trois mois on voudra battre l'Australie !"

Photo : Deep Blue Media

 

  • Jules Bouyer, si proche, si loin du but

Jules Bouyer est, depuis samedi, l'un de ces dramaturges qui font aimer le sport. Ou détester, au choix. Des émotions, parfois au plus haut, d'autres fois plus bas. C'est le schéma de ce qui lui est arrivé en finale du tremplin à 1 m. Le Tricolore pointait au 2e rang à l'amorce de son cinquième saut. Mais soudain, patatras. Tout - ou presque - s'effondre, à commencer par son épaule douloureuse depuis des mois. Elle le lâche et la notation l'éloigne définitivement de son rêve de podium, jusqu'à l'emmener au 10e rang (374.15). Après avoir séché ses larmes et tenu à effectuer son dernier saut dans le concours, le protégé de Clémence Monnery s'est confié :

"Je suis un petit peu déçu. J'étais deuxième à l'avant-dernier tour et sur ce plongeon, mon épaule a lâché. Cela fait un petit moment que je suis blessé. Ces derniers temps, ça allait mieux, mais là, elle a lâché pendant la compétition (soupirs). C'est comme ça, c'est un peu pénible car cela met des doutes encore. J'ai pu finir la compétition. J'apprends à chaque fois. J'ai quand même fait quatre très très beaux plongeons et j'en suis fier. On va continuer de travailler pour arriver à avoir cette médaille et dans un peu plus d'une semaine, je vais me faire opérer de toute façon (d'une désinsertion du labrum avec des subluxations) et ça ira beaucoup mieux. Pour la prochaine fois, j'espère que cela ira mieux. Je vais prendre du temps pour moi, mais avant cela il me reste le 3m dans trois jours. Je ferai attention à mon épaule."

Photo : Deep Blue Media

Un peu plus tard dans la soirée à la chaleur ébouriffante de la région de Kyushu, Jade Gillet et Emily Hallifax ont participé à la finale du 10m synchronisé. La paire s'est classée au 10e rang mondial (236.16).

 

  • L'équipe technique passe en finale d'un souffle

La nouvelle règlementation hyper-exigeante a bien failli coûter une finale mondiale à l'équipe de France de natation artistique. Dimanche matin, dans l'écrin du Marine Messe de Fukuoka, les protégées de Julie Fabre, Laure Obry et Marie Annequin ont récité leur partition spaciale, la même que depuis le début de saison. Seulement voilà, les juges ont vu plusieurs erreurs dans les figures et ont ainsi signifié plusieurs "basemarks" à la performance. Il n'en fallait d'ailleurs pas guère plus car, avec ces pénalités, les partenaires de Romane Lunel et Anastasia Bayandina ont terminé cette phase préliminaire au 10e rang (208.6643). Nul doute que ce résultat donnera un surplus de motivation aux Tricolores.

Photo : Deep Blue Media

 

A Fukuoka, Louis Delvinquière

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