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Une nouvelle journée sans médaille ne veut pas dire une nouvelle journée sans émotion. Encore une fois, la Natation tricolore a fait vibrer ses adeptes, à distance pour la plupart, même si quelques irréductibles pointaient avec un drapeau tricolore lors du match de water-polo dans les travées nippones. Au sommet de cette journée, l'équipe acrobatique de natation artistique a terminé à une belle cinquième place, en qualité de meilleure européenne de la compétition. Un véritable motif de satisfaction.

 

  • Les Françaises restent meilleures européennes en équipe acrobatique

Il y a quelques semaines, les Françaises ont été sacrées championnes d'Europe de l'équipe acrobatique. A l'échelle internationale, à Fukuoka, l'idée était de tutoyer le podium, si possible, mais aussi de conserver ce statut. Voilà chose faite avec cette cinquième place (210.6900), derrière la Chine, les Etats-Unis, le Japon et le Mexique. Lundi soir, dans un Marine Messe largement clairsemé, les nageuses de Julie Fabre, Laure Obry et Marie Annequin ont parfaitement récité leur chorégraphie de zombies. Le tout, sans se faire pénaliser par un "basemark", qui aurait fait descendre bien plus dans le classement les Françaises. Pour Charlotte et Laura Tremble, il y a du soulagement :

Charlotte Tremble : "Soulagée car on a validé tous nos portés. La coach card (difficultés annoncées par les entraîneures) est validée. Maintenant, c'est ça l'appréhension. On n'a pas encore vu les coachs, on n'a pas encore vu les images, mais je l'ai vraiment bien senti. J'ai senti une énergie forte, on a voulu montrer qui on était. Les meilleures équipes sont celles qui ont réussi à s'adapter et nous travaillons sur cela au quotidien. C'est une prise de tête, du travail en plus, un stress supplémentaire."

Laura Tremble : "On a voulu montrer qu'on était championnes d'Europe sur ce ballet-là. On a montré qui on était et on a bien réussi à le faire. Il y avait une petite appréhension avec les basemarks, il y a ce nouveau stress-là. Les portés se font à huit, donc on ne sait jamais vraiment si ça passe jusqu'à ce que l'on sorte et que l'on nous dise que c'est ok. Le classement peut être totalement renversé maintenant. Avant, on pouvait le sortir au point près, ce qui n'est plus le cas. Il y a encore des réglages car c'est tout neuf."

Plus tôt dans l'après-midi, Quentin Rakotomalala disputait sa finale du solo technique. Après avoir terminé la phase préliminaire au 4e rang, le médaillé européen n'a pas réussi à améliorer ni même à rééditer. Il a dû se contenter d'une huitième place finale (167.3266) avant de disputer, dès mardi, l'épreuve du solo libre. Dans la matinée, c'est justement sur cette dernière épreuve que Laëlys Alavez s'est invitée en finale. Avec le douzième et ultime spot qualificatif, la jeune naïade de 17 ans aura l'occasion de montrer l'étendue de son talent, mercredi.

Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire

 

  • Les poloïstes valeureux mais battus d'entrée par l'Italie

Au lendemain de la courte défaite des féminines face à l'Australie, le sort en a été de même pour l'équipe de France masculine de water-polo. Face aux toujours puissants Italiens, les Français ont longtemps tenu bon et même déstabilisé leurs adversaires. C'est après vingt minutes de jeu et deux quart-temps et demi, que les joueurs de Florian Bruzzo ont commencé à lâcher du leste. A l'arrivée, malgré un bon Hugo Fontani, les Tricolores se sont inclinés 6-13. Thomas Vernoux, pointe des Bleus, s'est fait le porte-parole de l'équipe dans la zone mixte jouxtant le bassin.

"Il s'est passé à peu près comme à chaque fois qu'on joue contre les Italiens. On est bien, même largement devant sur les deux premières périodes et à partir de la deuxième mi-temps on a commencé à se relâcher. Je ne sais pas si c'est la fatigue, si ils font tourner plus que nous ou si c'est dans la tête. Pour moi on perd le match en attaque parce que sur les nombreuses pertes de balle qu'on a fait, c'est compliqué de défendre contre eux, comme c'est une équipe de contre-attaque. On est déçu parce qu'on s'était préparés à ça et on aurait voulu éviter de refaire les mêmes matchs que par le passé. Mais c'est comme ça, maintenant on se concentre sur la suite du tournoi avec deux matchs importants à ne pas mettre de côté. Il y a quand même du positif avec notre entame de match et on est content de ça."

Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire

 

  • Journée à oublier pour le plongeon français à Fukuoka

A 3m ou à 10m, la piscine de la préfecture de Fukuoka n'a pas réussi aux plongeurs tricolores, lundi. Au programme, Naïs et Jade Gillet étaient alignées sur le 3m synchronisé, tandis que Gary Hunt plongeait à 10m en synchronisation avec Loïs Sczymczak. Il en a manqué pour les deux duos alignés par l'équipe de France. Au terme de leurs six sauts, ils ont respectivement terminé 14e (235,44 points) et 17e (285,51 points). La Normande Jade Gillet aura une chance de briller, mardi, de nouveau sur la plateforme de 10m, mais en individuel cette fois-ci.

 

A Fukuoka, Louis Delvinquière

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