De cette journée calme, les poloïstes ont décidé qu'elle devait se terminer en feu d'artifice. Portée par de grands Ugo Crousillat et Emil Bjorch, l'équipe de France a remporté son troisième et dernier match de poule face au Canada (15-11). Un résultat synonyme de deuxième place dans le groupe B, qui leur offre ainsi un huitième de finale aux championnats du monde de Fukuoka, dimanche, contre l'Australie.
Un début de match serré, puis les Bleus ont pris l'ascendant. C'est ainsi que l'on peut résumer le match de l'équipe de France de water-polo, vendredi soir dans la pénombre nippone. Face à leurs homologues canadiens, les Tricolores ont d'abord bataillé pour se mettre en place face à des adversaires redoutables en attaque. Menés de deux unités dans le premier quart-temps, ils ont petit à petit remonté au score et augmenté la cadence dans le jeu pour prendre les devants (victoire 15-11). Jusqu'à ne plus les lâcher. Le capitaine Ugo Crousillat, l'artilleur Mehdi Marzouki et la tour de contrôle Emil Bjorch ont largement porté les leurs avec trois unités au compteur. Élu meilleur joueur de la rencontre, le joueur du CN Marseille et capitaine, Ugo Crousillat, est revenu sur ce match et sur la phase de poules, avant de se projeter sur la suite de la compétition.
- Alors que l'on a l'habitude de vous voir commencer fort les matchs, ce sont plutôt eux qui ont appuyé fort dès le début. Comment l'avez-vous senti dans le bassin ?
Ugo Crousillat : "On a été un peu trop aspirés vers nos cages, ce qui nous a mis pas mal en défaut sur la pointe et pas mal en retard. On a eu pas mal d'exclusions et on a eu besoin de pas mal de temps d'adaptation pour se réorganiser, ce qui nous a permis de solidifier notre défense. On a atteint l'objectif, on a gagné aujourd'hui. Dans l'ensemble, on a quand même maîtrisé le match. Après, on va analyser, mais on aurait pu éviter quelques buts encaissés et marquer plus facilement. On a fait un bon match dans l'ensemble, mais on aura pas trop le temps d'y penser. On a un huitième de finale contre l'Australie qui nous attend."
- Quel bilan fais-tu de cette phase de poules, dans laquelle vous terminez en seconde position derrière l'Italie ?
"Le bilan est plutôt positif. Après, on avait vraiment à coeur lors du premier match, malgré l'adversaire, l'Italie, qui est un des favoris ici, de rentrer dans le match pour gagner. Je pense qu'on l'a fait pendant deux périodes et demi. L'objectif est quand même atteint. On peut être satisfaits de ce que l'on a fait dans le groupe. Là, on rentre dans le vif du sujet."
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
- Comment allez-vous préparer le prochain rendez-vous, en huitième de finale, contre l'Australie ?
"On va beaucoup analyser tactiquement ce qu'ils font. L'Australie est une équipe habituée, un peu plus que nous historiquement sur ce genre de match. En 2017, en huitième de finale des championnats du monde, on perd 13-12 ou 13-11 contre eux. On va dire que ça va être une revanche. On a vraiment à coeur de rentrer dans ce top huit mondial. Ce serait encore une nouvelle marche pour nous. Après, une fois que l'on sera dans le top huit, pourquoi pas aller chercher une demi-finale. En tout cas, on s'attend à un très gros match, très, très physique."
A Fukuoka, Louis Delvinquière