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Dans la baie de Momochi, à l'ouest de Fukuoka, il a fait chaud, très chaud. Dès 6h, le mercure s'élevait à plus de 30 degrés alors que les nageurs d'eau libre se préparaient à entrer dans une eau à 28,2 degrés. Bref, un climat pesant et usant qui influe évidemment sur les performances. Ailleurs, dans les infrastructures nippones de la cité de Kyushu, les performances en demi-teinte ont été sublimées par la victoire de l’équipe de France féminine de water-polo face à la Chine. En plus de cela, des qualifications en finale ont de quoi donner du baume au cœur au groupe France et sa seule médaille au compteur.

 

  • Les poloïstes françaises pour une victoire historique face à la Chine

Il est 21h passé quand, au moment du coup de sifflet final, une joie s’est emparée du Hall B du Marine Messe de Fukuoka. Elles l’ont fait. Les Français viennent de remporter leur deuxième match de poules face à la Chine (12-11). Dans une rencontre aux moult rebondissements, les coéquipières d’une Juliette Dhalluin stratosphérique (5 buts et joueuses du match) et de la gardienne de la forteresse, Mia Rycraw, ont été les plus fortes dans le « money time », face aux joueuses de l’Empire du Milieu, quelque peu désemparées face aux assauts Bleus. Ce succès, au-delà d’être salvateur et savoureux pour les Tricolores, est historique. Il s’agit là du premier succès de l’histoire de l’équipe de France face à la Chine. Théodoros Lorantos, sélectionneur de l’équipe de France depuis plusieurs mois, est fier de ses joueuses.

"Il y a de la satisfaction. Je veux dire mes félicitations à toutes les joueuses. Elles ont fait un très bon match dans l’état d’esprit. Il y a des choses à corriger, mais au-delà du résultat, on a aussi gagné des choses pour construire l’équipe et pouvoir durer. Je veux une nouvelle fois féliciter les joueuses car ce sont elles qui font le résultat, c’est l’élément le plus important. Jour après jour, nous allons être meilleurs. Je suis fier des joueuses, elles vont progresser encore plus et gagner en courage, pour revenir dans le ranking global de water-polo."

Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire

 

  • L'équipe de France de natation artistique neuvième en équipe technique

La veille, elles avaient brillé en terminant cinquièmes de l'équipe acrobatique. En équipe technique, les Tricolores ont une nouvelle fois signé une belle performance, mais ont reçu une pénalité (basemark), qui leur a ainsi déduit six points de leur coach card (difficulté annoncée par les entraîneurs). Une petite pointe de déception habite donc l'équipe au terme des deux épreuves en équipe (5e et 9e), même si, dans l'eau, les sensations et l'alchimie ont valu bien plus que des points. Ambre Esnault, capitaine de cette équipe technique, se mue en porte-voix de son collectif.

"J'ai bien senti le groupe dans l'eau et même avant avec une belle osmose. On avait à coeur de valider cette coach card. On n'a pas tout validé, mais par rapport aux éliminatoires il y a une réelle évolution. L'équipe était soudée du début jusqu'à la fin. Il y a un peu de déception car l'objectif était de tout valider mais il y a une figure qui ne passe pas. Cela nous enlève six points, ce qui est énorme. Hier on était très contentes, on ne pouvait pas faire mieux. Là il y a une belle évolution entre les éliminatoires et la finale, mais on reste sur cette déception de ne pas terminer comme on le voulait la compétition."

Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire

 

A noter que, en natation artistique également, Quentin Rakotomalala s'est une nouvelle fois présenté dans le bassin du Marine Messe de Fukuoka. En solo libre cette fois-ci, il a terminé septième des préliminaires avec un score de 145,3501. Il sera en finale mercredi à 16h30 heure locale (9h30 heure française). Le duo libre composé d'Anastasia Bayandina et Eve Planeix s'est lui aussi illustré dans la première phase de la compétition. Elles signent la huitième meilleure performance des qualifications avec un score de 193,7375 points.

 

  • Aurélie Muller septième du 5 km, Logan Fontaine et Sacha Velly ont fait course commune

Ces championnats du monde n'auront pas réussi, en individuel, aux champions français de l'eau libre. Après des résultats en deçà des espérances sur le 10 km, les protégés de Stéphane Lecat ont amélioré les performances des premières échéances, sans breloques à l'arrivée. Si la déception l'emporte chez les quatre athlètes, ils restent tous mobilisés pour le relais, jeudi, qui pourrait ressembler à une véritable bouffée d'air pour le groupe. Aurélie Muller, 7e du 5 km, Anastasiia Kirpichnikova, 11e sur cette même épreuve, ainsi que Logan Fontaine, 9e et Sacha Velly, 10e, ont réagi après leur heure de nage.

Aurélie Muller : "Dans le premier tour, je ne me sens pas très bien dans mes sensations, mais cela arrive sur une course d'eau libre. Puis j'ai remonté au fur et à mesure du deuxième tour et j'étais là quand ça a accéléré. Je finis dans le pack de tête, malheureusement à la fin, mais c'est ce qui me rassure un peu. Je ne suis pas loin. Il y aussi des choses à changer, il faut trouver d'autre solution. Je suis déçue car je n'étais pas venue pour faire septième, je venais pour faire un podium."

Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire

 

Anastasiia Kirpichnikova : "Pour moi, c'est toujours pareil. Je suis bien deux tours et à la fin, c'est un peu plus dur quand tout le monde accélère. Je n'ai pas beaucoup d'expérience en eau libre. J'ai besoin de plus de courses pour progresser. Le positif est que je suis derrière les filles qui nagent beaucoup d'eau libre, toute l'année, alors que moi je fais que du bassin."

Logan Fontaine : "Je suis déçu. Je n'ai qu'un mot à dire, c'est : départ de merde. C'est parti très vite et on s'est fait avoir au départ. Sur le reste de la course, on fait ce qu'il faut. On revient grâce à des prises de relais et aux bons caps que l'on prenait. C'était à nous de faire le boulot derrière et on n'a pas réussi à raccrocher dès le début."

Sacha Velly : "J'ai rarement eu un départ aussi dur. Je me fais enfermer direct, je prends des coups. Après on a pris des relais avec un Américain et "Lolo" (Logan Fontaine). On fait une belle partie après où on reprend David Betlehem et, à la fin, je n'ai pas assez de force pour faire les sprints. Les mecs sont des montagnes à côté de moi. Sinon, je suis content car on n'a pas lâché. C'est dommage, car on avait les armes pour faire dans les cinq je pense."

Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire

 

  • Jade Gillet manque le scalp d'une qualification en finale du 10 m

Pour le plongeon français, les journées se suivent et se ressemblent. Après deux journées difficiles, dimanche et lundi, le mardi n'a pas été égaillé. Aux préliminaires du 10 m, Jade Gillet a terminé son concours en 26e position avec un score de 247.50. Mercredi, le plongeon français aura de quoi retrouver de l'espoir avec les premières phases du concours à 3m masculin (préliminaires puis demi-finales), où les médaillés de bronze - et seuls médaillés de ces championnats à l'heure actuelle - Jules Bouyer et Alexis Jandard, auront à coeur de briller.

 

A Fukuoka, Louis Delvinquière

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