C’est une Charlotte Bonnet déçue et frustrée qui s’est présentée devant nous à l’issue de son 200 m nage libre du Golden Tour-Camille Muffat disputé dans la piscine Jean Bouin de Nice (5-7 février). Auteure de 1’56’’96, la nageuse de Fabrice Pellerin devra encore attendre pour réaliser le temps de préqualification pour les Jeux olympiques de Tokyo (1’56’’63).
Ça n’est pas passé très loin.
Non, mais ça n’est pas suffisant ! Je suis déçue. Je me sentais mieux qu’aux championnats de France de Saint-Raphaël (décembre 2020). Je suis contrariée parce que je pouvais le faire.
Qu’est-ce qui t’a fait défaut sur cette course ?
Peut-être une fille dans la ligne d’eau à côté qui me tire pour aller chercher le chrono, mais ce n’est pas une excuse. Je devrais être capable de le faire toute seule et ça n’a pas été le cas !
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
A quel niveau cela se joue-t-il ? Est-ce que ça se passe dans la tête ou cela peut-il être lié à la pression de la qualification olympique ?
Non, je ne sais pas ! J’ai eu l’impression de faire la course qu’il fallait. Tout au long de mon 200 m, j’ai eu le sentiment que ça allait passer, mais non (elle soupire). Je suis vraiment déçue !
Etais-tu préparée pour ce rendez-vous à la maison ?
Non, pas spécialement, mais je me sentais fraîche et reposée. J’avais les armes pour faire le temps de préqualification (1’56’’63). C’est ça qui est frustrant en fin de compte. J’ai le sentiment d’avoir fait la course qu’il fallait.
(KMSP/Stéphane Kempinaire)
Ne faut-il pas malgré tout voir le positif et imaginer que cette déception va te permettre de rebondir et de te donner l’allant nécessaire pour bâtir le reste de ta préparation olympique ?
C’est frustrant parce que je sais que je vaux mieux que ça. Si je ne suis pas capable de faire le temps ici, ça voudra dire que plus tard, je n’aurais pas forcément le niveau pour accrocher une médaille aux Jeux. C’est surtout à ça que je pense. Après, le temps je le ferais au moins de juin (championnats de France de Chartres, dernier plot qualificatif pour les JO de Tokyo, ndlr). C’est dommage, j’avais vraiment à cœur de le faire ici.
Recueilli à Nice par A. C.